Managua, 13 janvier (Prensa Latina) Le Nicaragua est responsable de 0,02 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre et pourtant le sixième pays le plus vulnérable du monde des conséquences du changement climatique, a souligné aujourd’hui Paul Oquist, ministre du gouvernement sandiniste.
Lors d’une rencontre avec des ONG et des mouvements sociaux, le titulaire des Politiques Publiques a précisé que les données des émissions correspondent à 2018 et le classement des pays affectés par les transformations du climat proviennent de l’Indice Global de Risque Climatique 2019.
Sur les 153 municipalités du Nicaragua, 21 souffrent des menaces d’ouragans, 48 sont sujettes à la sécheresse, 33 aux inondations et 9 sont menacées par l’élévation du niveau de la mer, a précisé Oquist.
Il a signalé que les ouragans Eta et Iota de l´année dernière ont fait 21 morts, 3 millions de personnes touchées, 5.800 maisons détruites et des dommages économiques estimés à 738 millions de dollars, soit 6,2 % du produit intérieur brut (PIB).
Il n’est pas possible de continuer à perdre régulièrement six pour cent du PIB et de prétendre progresser, a indiqué le ministre.
Le Gouvernement nicaraguayen plaidera, lors du prochain Sommet sur le climat (COP-26), pour que les chiffres de pertes et de dommages soient mis sur le même plan, afin de permettre l’accès au financement par ces concepts.
Le pays d’Amérique centrale exigera en outre une politique de justice climatique prévoyant des réparations de la part des pays responsables du changement climatique sous forme d’indemnisation aux pays en développement affectés par ce phénomène dont ils ne sont pas responsables, a souligné Oquist.
peo/msm/fgn
