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Cuba, une priorité pour Biden ?

Par Richard Ruiz Julién

La Havane, 21 janvier (Prensa Latina) Donald Trump laisse derrière lui des chiffres inédits de dommages causés par le blocus contre Cuba en 2020, question qui soulève aujourd’hui de nombreuses questions sur l’avenir de la relation bilatérale avec les États-Unis suite à l’arrivée de Joe Biden à la présidence.

Pour la première fois depuis 60 ans, cette politique hostile a entraîné des pertes de plus de 5 milliards de dollars en un an, sous l’impulsion de 241 mesures unilatérales.

Récemment, Biden a exprimé son intention de donner une nouvelle orientation aux relations avec l’île des Caraïbes et a qualifié la politique actuelle de la Maison Blanche d’échec total.

Mais il y a des défis comme l’économie nationale, le commerce, la crispation politique et sociale parmi les nord-américains qui laissent des incertitudes concernant le niveau de priorité que Cuba pourrait avoir pour le mandataire entrant.

Dans une interview exclusive accordée à Prensa Latina, l’analyste du Centre de Recherches de Politique Internationale (CIPI) Jorge Casals a estimé que Trump avait rendu la tâche difficile au nouveau mandataire avec la prolifération des groupes suprémacistes, cette classe frustrée qui a perdu son horizon et maintenant difficilement controlable.

Je dirais que la chose la plus facile pour la nouvelle administration serait d’entamer le démantèlement des barbaries de Trump à l’égard de Cuba et de l’Iran ; je dirais que c’est la chose la plus facile, ce qu´il y a c’est que Biden doit nécessairement avoir le temps et la volonté réelle de le faire, a précisé l’expert.

Casals a également souligné que le magnat républicain est un représentant de la ploutocratie nord-américaine, mais que Biden l´est aussi.

En ce qui concerne les relations entre Cuba et les États-Unis, le chercheur a estimé que les termes civilisés, respectueux et conformes au droit international devraient être utilisés et que, pour ce faire, les restrictions telles que celles qui concernent l´approvisionnement en carburant, les voyages ou les envois de fonds devraient être supprimées.

‘Chaque fois que j’entends « la normalisation des relations », je rejette l´expression; la normalisation c´est ce qui est normal, ce qui est normal est ce qui a toujours été fait, et ce qui a toujours été fait dans les relations entre les deux pays c’est essayer d’imposer des conditions depuis la Maison Blanche’, a-t-il manifesté.

‘Il y a de réelles perspectives de progrès. Je pense que l’économie nord-américaine s’y intéresse aussi. De plus, sans craindre de me tromper, il ne doit plus y avoir de président pire que Trump aux États-Unis, où lui et Geroge W. Bush ont été catalogués comme tels ; s’il y en avait un pire, il provoquerait une troisième guerre mondiale, et s’il y a une telle conflagration, il n’y aura personne pour me dire que je me suis trompé, parce qu’il n’y aura plus personne pour me le dire », a-t-il estimé.

Sans négliger l’influence que les groupes cubano-américains de Miami peuvent exercer à un moment donné, il est possible d’espérer une amélioration des liens entre les deux pays avec le début de l’administration de Joe Biden ; il ne reste plus qu’à voir, a conclu l’expert.

peo/agp/rrj

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