La Havane, 29 janvier (Prensa Latina) Une vaccination d’urgence n’est utilisée que si les bénéfices potentiels du produit dépassent les risques, a expliqué le directeur national d’Épidémiologie Francisco Durán à propos de cette pratique que Cuba prévoit de débuter en mars.
Dans des déclarations à Prensa Latina, le fonctionnaire a souligné que les produits médicaux répondant à des critères réglementaires approuvés dans une situation d’urgence pour diagnostiquer, traiter ou prévenir des maladies sont à la disposition des patients le plus rapidement possible, lorsqu’il n’existe pas d´alternatives appropriées.
Cuba a annoncé fin 2020 l’autorisation d’utiliser d’urgence l’un de ses quatre candidats vaccinaux anti-Covid-19 pour son administration au sein des groupes à risque en raison des progrès de la recherche. Les études cliniques de la phase III du vaccin le plus avancé pourraient commencer au mois de mars, a précisé Eduardo Martinez, directeur du groupe Biocubafarma, dans de récentes déclarations à la presse.
Le 20 janvier, l’Institut Finlay pour les vaccins, leader du projet de deux des quatre molécules anti-Covid-19 développées dans le pays, a annoncé que le candidat vaccinal Soberana 02 a débuté son essai clinique élargi de phase II, qui s’étendra à 900 personnes âgées de 19 à 80 ans.
Après les résultats de cette étape, il passera à la troisième phase pour évaluer l’efficacité. Pendant cette période, les autorités sanitaires prévoient d’inclure 150 mille personnes vulnérables et vivant dans des zones à haut risque.
A partir des résultats, et connaissant ceux d’autres candidats au niveau international, nous pourrions aspirer à une utilisation d’urgence pour commencer à faire des vaccinations massives aux personnes les plus à risque, a souligné Martinez.
Avec la Covid-19, maladie peu connue, plusieurs pays de l’Union Européenne, des États-Unis et d’Amérique Latine ont utilisé ce type de vaccination lorsque les essais cliniques de phase III chez l’homme ont montré des résultats positifs.
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