lundi 25 novembre 2024 |
Prensa Latina - Qui sommes nous

| Contacter avec Prensa Latina

Agence d'information Latino-américaine
Édition française
Search
Close this search box.

Les conditions léonines de Pfizer sont dénoncées en Uruguay

Montevideo, 31 janvier (Prensa Latina) La société pharmaceutique nord-américaine Pfizer, avec laquelle le gouvernement uruguayen a négocié des fournitures de vaccins contre la Covid-19, impose des conditions léonines, a dénoncé hier l’hebdomadaire Brecha.

Le secret imposé pour la vente d’immunisants s’étend sur la planète, avec la complicité ou la subordination des États, a indiqué la publication dans un long reportage d’investigation.

Elle a soutenu que plusieurs multinationales, avec la géante Pfizer à leur tête, introduisent des clauses qui les exemptent de toute responsabilité pour les effets néfastes des vaccins, les protègent contre les systèmes judiciaires nationaux et les libèrent de respecter pleinement les délais de livraison convenus.

Il y a une semaine, le président de l’Uruguay, Luis Lacalle Pou, a déclaré que ‘protégé par la loi’, son gouvernement aurait signé un contrat, duquel on ne connaît pas les détails, pour se procurer des vaccins par la société Pfizer-Biontech (États-Unis-Allemagne).

Interrogé sur ce que ces accords établissaient en matière de responsabilité face aux effets néfastes éventuels des vaccins, il a répondu que ces documents ‘ont des clauses faites à la vitesse avec laquelle ces immunisants ont été approuvés et l’Uruguay a dû choisir, prendre les vaccins ou non’.

Brecha a commenté que, compte tenu du secret qui entoure la question, le public ne compte, pour le moment, que sur les antécédents internationaux des dernières semaines pour se faire une idée de ce en quoi consistent les responsabilités prises en son nom.

Il a cité des déclarations du ministre argentin de la Santé, Ginés González, sur les exigences de la société Pfizer au sujet d´une nouvelle loi pour l’approvisionnement en doses qu’il a décrit comme très difficile, ‘au-delà du fait que ce ne serait pas la chose la plus digne pour un pays’.

Le médecin Jorge Rachid, conseiller du gouverneur de la province de Buenos Aires, Axel Kicillof, a été plus précis lorsqu´il a révélé que ‘de la société Pfizer ils ont demandé une loi avec des garanties, avec des biens insaisissables comprenant du pétrole et des glaciers’, conditions qu’il a qualifié d ‘inacceptables’.

L´hebdomadaire a ajouté que des négociations avaient également été entamées au Pérou parce que la multinationale avait demandé une clause qui, au cas où la nation sud-américaine perdrait un différend, autoriserait le laboratoire à percevoir des indemnités sur des avoirs péruviens à l’étranger.

Parmi ceux-ci figuraient des biens du service diplomatique, des navires militaires ou des objets prêtés à des musées, selon des sources des Ministères de la Santé et des Affaires Étrangères citées par le quotidien El Comercio.

‘Le zèle des sociétés qui se livrent au trafic de vaccins pour garder secrètes les conditions imposées aux États acheteurs atteint des extrêmes absurdes’ alors que ‘la population mondiale ignore combien elle paiera pour les vaccins, comment les prix sont fixés et quand les fournitures arriveront’, a souligné l’hebdomadaire uruguayen.

peo/ga/hr

EN CONTINU
notes connexes