Bogota, 2 février (Prensa Latina) Le sénateur Pablo Catatumbo a alerté hier des intentions du gouvernement d’Ivan Duque de débuter en Colombie les fumigations aériennes au glyphosate sur des cultures illicites.
Par le biais du réseau social Twitter, le politicien né Jorge Torres, du parti Comunes, a qualifié d’inacceptable l’annonce faite par l’hebdomadaire La Provincia, qui cite l’autorisation du commandant du Conseil national des stupéfiants, général Hernán Alejandro Bustamante.
Le législateur a estimé qu’alors que les paysans ont besoin d´investissements dans les voies d’eau, l’éducation, la santé et la commercialisation pour remplacer leurs cultures, l’administration actuelle réactive les fumigations et les laisse sans possibilité de survie.
« Que le monde sache que cet exécutif veut débuter l’aspersion au glyphosate, bien que l’Organisation Panaméricaine de la Santé l’ait déclaré cancérigène. Ils se fichent de la vie », avait déclaré la sénatrice Griselda Lobo sur la même plateforme numérique à la fin du mois de novembre dernier.
Plusieurs personnalités colombiennes se sont accordées à dire qu’il n’y avait pas de volonté politique pour mettre effectivement en œuvre l’Accord de Paix et que le président du pays continue de s’en prendre aux habitants de 104 municipalités, et ce au mépris des jugements rendus par la justice.
Le représentant à la Chambre Luis Alberto Albán, également membre de Comunes, a exigé le respect de la vie par le Programme national intégral de substitution des cultures illicites, alors que des centaines d’études montrent les conséquences néfastes du glyphosate.
Les autorités du portefeuille de la Défense ont annoncé à la télévision le 24 août 2020 que l’aspersion aérienne avec ce produit chimique était déjà approuvée.
Des porte-parole de Duque soutiennent que tous les outils doivent être utilisés pour lutter contre les cultures illicites.
peo/mgt/znc