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La Bolivie sauve la richesse de sa culture

Par Dai Liem Lafá Armenteros

La Havane, 8 février (Prensa Latina) La culture de la Bolivie a retrouvé sa place avec le gouvernement du président Luis Arce qui a rétabli le Ministère des Cultures, de la Décolonisation et de la Dépatriarcalisation, retiré en 2020 de la carte institutionnelle par la mandataire de facto Jeanine Áñez.

Cette décision d’Áñez, sous le couvert d’un prétendu manque de fonds, a provoqué dès le début un tollé parmi les artistes et les intellectuels du pays et d’autres parties du monde.

On sait aujourd’hui ce qui sous-tendait cette décision d’effacer un portefeuille aussi représentatif du patrimoine, de l’art et des racines ancestrales d’un peuple plurinational avec une marque distinctive au niveau mondial et sur le continent américain.

Récemment, la nouvelle ministre du secteur, Sabina Orellana, a dénoncé des actions discriminatoires commises sous le gouvernement de facto arrivé au pouvoir après un coup d’État en novembre 2019.

La nouvelle titulaire de ce portefeuille rétablie par Arce a présenté un rapport sur cette institution de l’État lors de la précédente gestion, au cours de laquelle, a-t-elle expliqué, le système de plaintes pour racisme a été annulé et le pouvoir s’est chargé de promouvoir et de tolérer les groupes discriminatoires, générant de la violence dans la population.

Orellana a annoncé la réalisation rapide d’audits pour établir les responsabilités concernant les irrégularités et les dettes financières impayées sous le régime d’Áñez, et a cité parmi les violations vérifiées les nominations de fonctionnaires en dehors des normes légales.

Pendant le mandat de facto, a-t-elle ajouté, il y a eu non-paiement de subventions et autres avantages professionnels pour les fonctionnaires, et parmi les effets négatifs de tant d’irrégularités figure l’exécution budgétaire la plus faible de l’histoire nationale dans le domaine de la culture en 2020.

Orellana a également qualifié le régime d’Áñez de machiste pour avoir marginalisé des expressions identitaires telles que les femmes en pollera (tenue typique employée par les indigènes), et la ministre a insisté sur sa position en faveur de la construction d’une patrie décolonisée, ne subissant plus le patriarcat et fière de ses racines comme le meilleur héritage pour les générations futures.

‘On ne peut pas permettre que l’argent de l’État bolivien soit gaspillé, on ne peut pas utiliser les institutions au profit de personnes qui ne remplissent pas les conditions exigées par les normes’, a déclaré la titulaire.

Dès son arrivée au pouvoir, le président Arce a de nouveau instauré ce portefeuille comme l’un des piliers dans le processus de transformation de la nation andine-amazonienne, et a fixé le cap pour valoriser son patrimoine multiculturel hérité des ancêtres.

Sa présence récente à Tiwanaku, en compagnie du vice-président David Choquehuanca, pour présenter au monde des pièces archéologiques centenaires de la culture tiwanacota, a montré l’attachement du gouvernement actuel à la défense de la culture des peuples originaires et de leur précieux héritage.

Il s’agit, a exprimé le mandataire, d´ouvrir les portes à la présence et la participation de la riche diversité plurinationale dans la reconstruction de notre dignité et de notre souveraineté.

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