Par Isaura Diez Millán
La Havane, 9 février (Prensa Latina) Des analystes de Cuba démasquent et dénoncent aujourd’hui les tactiques des personnes, structures et sites subversifs qui, à partir des réseaux sociaux, suivent le scénario du coup d’État dit doux, promeuvent l’illégalité et simulent le chaos dans le pays.
À travers différents médias, des autorités, intellectuels, artistes et autres personnalités de l’île s’accordent à considérer les États-Unis comme la principale source de cette subversion.
Selon des données officielles, au cours des deux dernières décennies, le gouvernement nord-américain a dédié près de 250 millions de dollars à des programmes subversifs contre Cuba.
À cet égard, le journal télévisé national cubain a signalé la formation de groupes de travail sur les réseaux sociaux qui coordonnent des actions illégales visant à déstabiliser le pays.
Les protagonistes de ces groupes sont des personnes liées à des sites Internet (ADN Cuba, 14 y medio et Diario de Cuba) qui entretiennent des liens de financement avec l’Agency for International Development des États-Unis (Usaid, pour ses sigles en anglais) et le Département d’État nord-américain.
Parmi ses propositions figure le marquage des billets nationaux avec des images ou des symboles qui invaliderait leur circulation, conformément aux réglementations de la Banque Nationale de Cuba.
D’autre part, les médias cubains ont mis en évidence l’illégalité et le peu de sérieux d’une liste qui, également à partir des réseaux sociaux, cherche à recueillir un certain nombre de signatures dans le monde entier pour exiger une destitution ministérielle dans le pays.
La télévision cubaine a indiqué que parmi les signataires présumés figuraient des noms tels que Ggv, Twdlionx et NA de nationalités différentes.
Auparavant, la presse de l’île a présenté des témoignages d’intellectuels et d’anciens responsables de la sécurité de l’État cubain qui montrent comment Washington et la Central Intelligence Agency (CIA, agence de renseignement des États-Unis) favorisent la formation de leaders d’opinion pour générer des actions subversives à Cuba.
En effet, l’ancien agent des renseignements cubains Raúl Capote assure que les États-Unis ont besoin de former ces individus et mettent pour cela en œuvre des stratégies telles que l’octroi de bourses par le biais d’institutions et d’organisations.
‘Ils ont surtout besoin de changer la façon de penser des Cubains, de créer une masse critique de personnes qui ne croient pas en la Révolution et rien de plus précieux que l’art, que la culture pour pouvoir changer les valeurs’, a-t-il ajouté.
Dans le cadre de la campagne de discrédit qu’ils mènent contre les institutions cubaines, ces mêmes personnes et structures construisent par exemple de fausses informations sur le fait que les hôpitaux de Santiago de Cuba seraient dépassés en raison de la Covid-19.
Selon la presse nationale, le but de ces informations est de créer des états d’opinion négatifs au niveau international sur l’île pour justifier les mesures coercitives contre la plus grande des Antilles.
Selon le docteur en Sciences psychologiques Dionisio Zaldívar, les campagnes médiatiques contre l’île ont été systématiques depuis le triomphe de la Révolution et se sont intensifiées ces dernières années.
Le site Cuba Money Project, du journaliste nord-américain Tracey Eaton, affirme que rien qu’en 2020 des agences comme l’Usaid ont consacré environ 2,5 millions de dollars aux activités subversives contre l´île.
Plusieurs spécialistes soulignent que cela coïncide avec le scénario de coup d’État doux que l’on cherche à appliquer à Cuba, une stratégie conçue par le politologue nord-américain Gene Sharp pour la CIA, qui a déjà été mise en œuvre avec succès dans des pays d’Europe de l’Est et d’Amérique Latine.
Selon le manuel, les jeunes, sous la bannière de la «non-violence», et en utilisant des logos et des tactiques de marketing, doivent encourager de petites émeutes dans la rue pour créer un environnement permanent d’instabilité et de chaos.
Puis, avec l’attention des médias internationaux, ils provoquent la répression des forces de sécurité pour projeter une image de violation des droits de l’Homme qui pourrait être utilisée pour justifier toute action contre le gouvernement en place.
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