Naipyidó, 19 février (Prensa Latina) Les protestations contre le coup d’État qui s’est produit au Myanmar au début du mois ont leur première victime mortelle, alors qu’une jeune femme est décédée après que la police lui ait tiré dessus la semaine dernière.
Mya Thwate Thwate Khaing a reçu un tir à la tête le 9 février dernier lors d’une manifestation dans cette capitale contre la prise du pouvoir par les militaires.
La jeune femme, qui a eu 20 ans alors qu´elle était hospitalisée, a été maintenue en vie à l’Hôpital Général de la capitale.
Sur la vidéo de la fusillade on peut voir l´ancienne employée d’une épicerie tombant à terre après qu’une balle ait pénétré dans son casque de moto.
Le lendemain, les manifestants ont accroché plusieurs portraits d’elle dans des endroits centraux.
Selon le groupe de suivi de l’Association d’aide aux prisonniers politiques, au moins 520 personnes ont été arrêtées à ce jour, précisant que 12 fonctionnaires du Ministère des Affaires étrangères participant au mouvement anti-putschiste avaient été arrêtés la veille.
Selon les militaires, cette prise du pouvoir du 1er février dernier est justifiée par une fraude lors des élections de novembre dernier, ce qui a provoqué une grande indignation au Myanmar et dans le monde.
Ces derniers jours, le pays vit des manifestations dans les villes et villages, et un mouvement de désobéissance civile a provoqué des grèves qui paralysent également de nombreuses fonctions gouvernementales.
Jusqu’à présent, la violence a été limitée, mais la police a ouvert le feu à plusieurs reprises, principalement avec des balles en caoutchouc, pour disperser les manifestants et, selon les autorités, un agent des forces de l’ordre est mort des suites des blessures subies lors d’une manifestation.
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