Bogota, 24 février (Prensa Latina) La Colombie a enregistré en 2020 un nombre élevé de faits violents avec 76 massacres et 292 assassinats, selon un rapport publié hier par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (Hcdh).
La représentante du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme en Colombie, Juliette Rivero, a déclaré que depuis 2018, le nombre de massacres n’a cessé d’augmenter, atteignant en 2020 le chiffre le plus élevé enregistré depuis 2014, en particulier dans les territoires et les communautés rurales.
Ce bureau a également documenté 248 homicides d’ex-combattants des anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuple (FARC-EP) depuis la signature de l’accord de paix de 2016 et déploré 795 menaces contre des leaders sociaux et des défenseurs des droits de l’Homme, qui demeurent extrêmement vulnérables et sans défense.
Selon le rapport, plus de la moitié des massacres se sont concentrés dans trois seulement départements: Antioquia, avec 19 cas, et Cauca et Nariño, avec 11 cas chacun.
Cette même violence, surtout celle affectant les départements d´Antioquia (nord-ouest), Chocó (nord-ouest) et Nariño (sud-ouest), a contraint plus de 25.000 personnes à se déplacer, tandis que 74.312 autres ont été confinées par les restrictions imposées par des groupes armés et criminels.
En 2020, les Nations Unies ont reçu des informations sur 133 cas d’assassinats de défenseurs des droits humains, dont 90 ont pu être vérifiés et 25 font encore l’objet d’une enquête, ce qui est supérieur aux chiffres communiqués lundi par le gouvernement colombien, qui n’en a signalé que 66, d’après Rivero.
Elle a ajouté que les chiffres sont représentatifs des cas connus par ce Bureau et ne constituaient donc qu’un échantillon du nombre total d´assassinats commis et ne rendent pas compte de l’ensemble de l’univers national.
Rivero a ensuite déclaré que les meurtres de défenseurs des droits humains se produisent principalement dans les zones où la présence de l’État est insuffisante.
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