Caracas, 26 février (Prensa Latina) Le ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza, a remis mercredi des notes de protestation aux représentants diplomatiques de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Espagne.
Sur son compte Twitter, le chancelier a indiqué que, conjointement à ladite note, la Constitution de la République du pays et la Charte des Nations Unies ont été transmises aux ambassadeurs de ces quatre nations, qui, a-t-il assuré, ont agi avec mauvaise intention pour encourager de nouvelles attaques contre le Venezuela.
Préalablement, Arreaza a remis à l’ambassadrice de l’Union européenne (UE), Isabel Brilhante Pedrosa, une lettre la déclarant persona ‘non grata’ et lui a donné un délai de 72 heures pour quitter le pays, et ce après que le bloc européen ait imposé des sanctions à 19 fonctionnaires vénézuéliens.
« C’est tout à fait inacceptable. Cette ingérence est arrogante », a manifesté le chancelier dans des déclarations depuis la Casa Amarilla, où il a rencontré la représentante diplomatique sur instructions du président de la République, Nicolas Maduro.
Il a assuré que les circonstances de l’agression ne laissaient pas de choix, en raison du « non-respect du droit international public, du non-respect de la Constitution, dont l’article premier affirme qu’elle est irrévocablement indépendante et fonde son patrimoine moral sur ses valeurs de liberté et d’égalité, de justice et paix internationale, et dans la doctrine du Libérateur Simon Bolivar ».
Le chancelier a expliqué que ces mesures sont prises conformément à la Convention de Vienne et a appelé l’UE à effectuer des analyses réfléchies et à réviser les manuels des droits internationaux ainsi que les lois, les constitutions d’autres pays, pour que ses pays assument un rôle d’équilibre et cessent d’être un appendice de l’élite dominant à Washington.
Les tensions entre le gouvernement bolivarien et l’entité européenne ont atteint leur paroxysme lundi dernier après que l’UE ait adopté de nouvelles mesures en ajoutant 19 personnes à sa liste de personnes sanctionnées, en prétendue réponse aux élections législatives du 6 décembre dernier, qu´elle a jugées illégitimes et manquant de garanties.
Dans des communiqués officiels, la Chancellerie vénézuélienne et l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique-Traité de commerce des peuples (ALBA-TCP) ont rejeté la mesure et l’ont qualifiée d’ingérence.
Mardi dernier, l’Assemblée Nationale du Venezuela a approuvé un accord demandant de déclarer la diplomate persona non grata et de l’expulser du pays. Le Parlement monocaméral a approuvé à l’unanimité la proposition qui demande en outre la révision de l’accord de fonctionnement du bureau de l’UE à Caracas.
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