Moscou, 16 mars (Prensa Latina) Le politologue et analyste russe Leonid Savin a présenté hier dans cette capitale son livre « Flèches du Centaure. Guerre cybernétique à l’américaine », dans laquelle il aborde la cyberguerre des États-Unis contre la Fédération de Russie.
Le lancement de la publication a coïncidé avec des informations parues dans les médias locaux au sujet d´une récente cyberattaque perpétrée par les États-Unis et qui a ralenti le travail de nombreux sites web des autorités officielles russes.
Dans le cadre de cet événement, Savin a fait un exposé sur les utilisations militaires de l’internet, la sécurité des réseaux sociaux, l’impact des fausses informations et la manipulation via diverses applications mobiles.
Il a également évoqué le rôle des grands consortiums nord-américains des technologies de l’information et de la communication (TIC) tels que Google, Amazon, Facebook dans la vie politique internationale et les tentatives d’établir un monopole mondial.
Le rédacteur en chef de la publication russe Geopolitica.ru a évoqué les désaccords au sein de l’Organisation des Nations Unies sur les questions liées à la gouvernance politique de l’internet.
‘Évidemment, le consensus mondial est encore très loin, car l’Occident et les Etats-Unis, en particulier, considèrent l’internet comme un outil pour atteindre leurs objectifs politiques ainsi qu´économiques’, a-t-il manifesté.
La cyberguerre n’est pas seulement menée par des unités spéciales des forces armées des États-Unis, mais aussi par des médias, des organisations non gouvernementales et la communauté du renseignement, a déclaré l’analyste à Prensa Latina.
Le politologue russe a attiré l’attention sur la nécessité d’une stratégie internationale ‘pour résister aux prochaines tentatives d’hégémonie de Washington dans la cinquième dimension de l’espace, comme on appelle souvent l’internet’.
Savin est l’auteur de nombreux textes sur la géopolitique, les relations et les conflits internationaux notamment publiés en Russie, au Royaume-Uni, en Espagne, en Iran, en Italie, en Serbie et en Ukraine.
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