Port-au-Prince, 17 mars (Prensa Latina) Des barrages routiers, des pneus en feu et des tirs sporadiques symbolisent aujourd’hui la nouvelle mobilisation du groupe Fantom 509, une faction policière qui défie l’autorité en Haïti.
Plusieurs avenues de la capitale sont bloquées, tandis que des écoles et des entreprises ferment leurs portes peu après leur ouverture et des groupes de motocyclistes circulent dans les rues, certains armés.
Dans plusieurs endroits, comme Delmas 29, Delmas 32, Delmas 60, Route de l’Aéroport, Gerald Bataille et Carrefour Vincent, entre autres, on entend des coups de feu et la circulation est paralysée.
Les policiers réclament la restitution des corps des quatre agents tués lors d’une opération à Village de Dieu, une zone sous l’influence de bandes armées avec le plus grand nombre d’enlèvements du pays.
Un autre groupe d’officiers prévoyait également une manifestation devant l’École de police pour demander aux autorités de répondre de la mort de leurs collègues.
Fantom 509, avec d’autres sympathisants, se sont mobilisés lundi dernier en solidarité avec les agents assassinés et ont menacé d’étendre leur mouvement jusqu’à ce que les corps soient retrouvés.
D’après les chiffres officiels, au moins quatre policiers ont été tués lors de l’opération de Village de Dieu, bien que des organisations de défense des droits de l’Homme aient affirmé que le chiffre réel était de six.
Marie Ducenat, membre du Réseau national pour la défense des droits de l’Homme, a confirmé que l’un des chars blindés dans lesquels les policiers se sont déplacés a été saisi par les bandes, ainsi que les armes et munitions, tandis qu’un autre véhicule a été incendié. ‘Un seul s’est échappé’, a déclaré l’activiste.
À la suite des événements, l’inspecteur de police Carl Henry Boucher se trouve dçetenu et placé en isolement, bien que ce dernier démente avoir été chargé de l’opération ou avoir des troupes sous son commandement.
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