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Des victimes de la dictature Duvalier en Haïti toujours sans justice

Port-au-Prince, 25 mars (Prensa Latina) Les victimes de la dictature de François et Jean-Claude Duvalier en Haïti réclament aujourd’hui justice, 35 ans après la chute du régime, en commémorant la Journée du Droit à la Vérité.

On estime qu´au moins de 30.000 personnes sont mortes entre 1957 et 1986, période au cours de laquelle « Papa Doc » et « Baby Doc » ont gouverné d’une main de fer, ont fait taire la dissidence et ont instauré une guérilla de la terreur connue sous le nom de Tonton Macutes.

François est décédé au pouvoir en 1971, et Jean-Claude est décédé d’une crise cardiaque en 2014, quelques années après son retour en Haïti, et bien qu’il ait fait face à des poursuites pour crimes contre l’humanité, tortures de ses opposants et détournement de fonds publics, il n’a jamais purgé de peine.

Pour leurs victimes, la mort des deux dictateurs ne signifie pas la fin de la procédure légale et ils demandent à la justice haïtienne de juger les complices du régime autoritaire qui sont encore en vie.

Plusieurs des personnes qui ont été torturées et détenues arbitrairement, et dont le témoignage a été entendu lors des audiences qui ont eu lieu dans cette capitale en 2012 et 2013, sont déjà mortes sans avoir obtenu justice.

En 2018, un rapport de la Fédération internationale des droits de l’Homme a rappelé l’urgence de poursuivre ce dossier pour éviter l’impunité générale du régime de Jean-Claude Duvalier.

Plusieurs experts ont dénoncé l’opacité et la lenteur de la procédure, dues à l’insuffisance des moyens financiers, mais aussi à l’absence de pression politique.

Par ailleurs, la mort de « Baby Doc » a malheureusement réduit l’intérêt médiatique, tandis que les ingérences politiques et la résistance des partisans du gouvernement dictatorial ont fini par bloquer la cause, déplorent les familles de victimes et de nombreuses associations.

peo/mem/Ane

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