Nairobi, 25 mars (Prensa Latina) Le gouvernement du Kenya a ordonné hier au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) de prévoir la fermeture dans ce pays de deux de ses camps, parmi les plus grands du monde.
Le ministre de l’Intérieur, Fred Matiang’i, a donné au HCR un ultimatum de 14 jours pour avoir une feuille de route sur la fermeture définitive des camps de réfugiés de Dadaab et de Kakuma, respectivement dans l’est et le nord du Kenya.
Matiang’i a précisé qu’il n’y avait plus de place pour de nouvelles négociations, selon le quotidien local Daily Nation.
La représentante du HCR dans ce pays, Fathiaa Abdalla, a été avertie de la décision officielle mardi dernier.
Auparavant, cette question avait été abordée à plusieurs reprises entre l’ONU et Nairobi, et il avait toujours été décidé de reporter la fermeture des deux camps, principalement celui de Dadaab, considéré comme le plus grand du monde et où se trouve un grand nombre de migrants en provenance de Somalie.
Pour fermer ces zones, le Gouvernement invoque les menaces que font peser sur la sécurité nationale certains réfugiés et les attaques perpétrées par des individus liés au groupe armé Al-Shabab qui se trouvent dans ces zones, où la population totale de personnes déplacées est estimée à plus d’un demi-million.
‘Nous devons trouver un équilibre entre les obligations internationales du Kenya et ses obligations nationales. Nous avons une responsabilité nationale de protéger les kenyans’, a déclaré Matiang’i, cité par le Daily Nation.
Le HCR a répondu hier aux autorités kenyanes par un message affirmant que ces fermetures auraient un impact sur la protection des réfugiés au Kenya, y compris dans le contexte de la pandémie de Covid-19 en cours.
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