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L’Ethiopie accuse l’Egypte et le Soudan de saper les négociations concernant le Grand Barrage

Addis-Abeba, 7 avril (Prensa Latina) L’Ethiopie a déclaré aujourd’hui que l’Egypte et le Soudan suivent une approche visant à saper la négociation concernant le Grand Barrage de la Renaissance dirigée par l’Union Africaine (UA).

Les deux pays exigent d’accroître les compétences des observateurs (États-Unis, Union Européenne et Afrique du Sud) et de leur accorder les mêmes compétences que l’UA, affirment un communiqué du Ministère des Affaires Étrangères.

Ils prétendent remplacer les pouvoirs des trois pays et de l’entité régionale, et ainsi sortir la question du contexte africain, dénonce le document.

La déclaration résume la position éthiopienne à la suite de la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des trois États à Kinshasa, en République démocratique du Congo, organisée dans le but de reprendre les négociations trilatérales.

Selon le texte, le chancelier éthiopien Demeke Mekonnen y a réaffirmé l’engagement d’Addis-Abeba à travailler pour parapher un accord, a reconnu le droit des pays riverains d’utiliser le Nil et a souligné la nécessité de ne pas le monopoliser.

L’Égypte et le Soudan ont rejeté un projet de discussion au cours des deux jours. Ils ont tous deux tenté d’entraver le processus. Ils maintiennent une position rigide pour certifier leur exploitation du fleuve et exclure la participation éthiopienne, note le communiqué.

Nous n’accepterons pas un accord qui écarterait nos droits légitimes sur le Nil, souligne-t-il, tout en considérant comme illégales les positions du Caire et de Khartoum opposées au remplissage du Grand Barrage.

Depuis qu’il a commencé à s’élever sur le Nil Bleu il y a dix ans, le barrage a provoqué des désaccords principalement entre l’Éthiopie et l’Égypte, et bien qu´aient été entamées des négociations avec le Soudan en 2014, ces pays n’ont toujours pas réglé leurs différends.

L’Égypte, qui dépend du Nil pour presque toutes ses opérations d’irrigation et d’approvisionnement en eau potable, considère ce barrage comme une menace pour sa survie. Et le Soudan reconnaît qu’il réduira les inondations et le coût de son électricité, mais il a des craintes similaires.

L’Éthiopie, quant à elle, affirme qu’elle utilisera cette ressource naturelle propre pour sortir des millions de citoyens de la pauvreté et promouvoir la croissance dans la corne de l’Afrique, et ce sans causer de grands dommages aux autres pays.

peo/mem/ra

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