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Sans pression internationale, les États-Unis ne changeront pas leur politique contre Cuba

Par Antonio Cuesta Marin

Paris, 12 avril (Prensa Latina) La politique du nouveau président des États-Unis, Joe Biden, à l’égard de Cuba ne s’améliorera que si une forte pression internationale est exercée à cette fin, a assuré aujourd’hui Francoise Escarpit, journaliste spécialiste de l´Amérique latine, dans des déclarations à Prensa Latina.

Escarpit, correspondante pour l’Amérique latine du quotidien L’Humanité pendant 15 ans, dont une partie en résidant à La Havane et au Mexique, a considéré que Biden est un homme politique traditionnel, dont l’idée est de dominer à nouveau le monde et que dans ce schéma Cuba n’est pas une priorité.

En ce qui concerne les anciens présidents nord-américains, elle a signalé que le problème a été que Barack Obama a quitté son poste sans faire plus, « il aurait pu faire plus, et c’est pourquoi il a été très facile pour Donald Trump d’aggraver les conditions économiques du blocus contre Cuba et de mettre, au dernier moment, Cuba sur la liste des pays terroristes ».

‘Biden aurait pu faire un geste et sortir Cuba de cette liste, car il a une majorité au Congrès et au Sénat nord-américains, et il pourrait le faire avec le pouvoir présidentiel du jour au lendemain’, a-t-elle ajouté. Cependant, « on ne peut rien attendre de lui, les objectifs de l’impérialisme restent prioritaires », a-t-elle manifesté.

La journaliste, qui fait partie de l’association de solidarité France Amérique Latine, a souligné que « s’il n’y a pas de pression internationale d’autres pays je ne pense pas qu’il se passe quoi que ce soit, il faudrait une forte campagne pour que le gouvernement français prenne position et essaie d’influencer Biden, ou à l’ONU, mais il semble que personne ne s’en soucie ».

À cet égard, elle a rappelé ‘le vote historique contre le blocus à l’Assemblée Générale des Nations Unies pendant le mandat d’Obama, quand les Etats-Unis se sont abstenus, ce que ne fera pas Biden’, a-t-elle considéré, car selon elle le nouveau président ‘va reprendre d’une manière plus calme, moins agressive, la politique traditionnelle impérialiste des États-Unis’

‘Je ne pense pas que l’on puisse attendre quoi que ce soit de Washington’, a-t-elle déclaré, rappelant que ‘lorsque Biden a pris ses fonctions, le président cubain Miguel Diaz-Canel a fait une offre pour construire un point de rencontre, établir un dialogue, et à ma connaissance il n’a pas eu de réponse’.

Parmi les questions à résoudre figurent les questions migratoires, car alors que La Havane réclame une migration légale, ordonnée et sûre, Washington continue de refuser les visas qui empêcheraient les tragédies en mer, comme celle qui s’est produite il y a quelques jours.

Un autre sujet de préoccupation signalé par Escarpit a été celui de la commercialisation future des vaccins cubains contre la Covid-19 avec le blocus en vigueur et la désinformation des médias français dans ce domaine.

Elle a signalé que malgré le niveau avancé des programmes de biomédecine de l’île, les médias français ont commencé à parler du vaccin cubain avec une certaine dérision, mais que l’opinion publique commence cependant à connaître ‘la vérité de ce programme et son vrai potentiel’.

‘Il en va de même avec les brigades médicales, on déforme la réalité en disant qu’il s’agit d’une exploitation du personnel sanitaire par le gouvernement cubain, mais on cache qu’il existe une École Internationale de Médecine (ELAM) à La Havane, qui forme comme médecins des milliers de jeunes de pays latino-américains et du tiers monde’, a-t-elle souligné.

‘Comment expliquer qu’en dépit des difficultés qui existent à Cuba, il existe cette ferme volonté de former des médecins et de développer la recherche biotechnologique dans ce domaine? ‘, a-t-elle questionné, en estimant qu´  « il y aura aussi un circuit de distribution solidaire de ce vaccin contre la Covid-19 pour les pays qui n’y ont pas accès. Tout ça, c’est Cuba ».

peo/mem/Acm

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