Port-au-Prince, 13 avril (Prensa Latina) L’hôpital Bernard Mevs, l’un des plus importants de la capitale haïtienne, est resté fermé hier en signe de protestation contre l’enlèvement du médecin André Valembrun ce week-end.
La direction médicale a annoncé qu’elle ne s’occuperait pas des cas externes et a laissé entendre qu’elle prendrait d’autres mesures si le spécialiste n’était pas libéré.
D’autres institutions comme la Société haïtienne d’orthopédie et de traumatologie ont dénoncé la recrudescence de ces cas d´enlèvement et exigé que les autorités compétentes assument leurs responsabilités face à ce phénomène inacceptable pour la société.
La semaine dernière, cette nation a connu une recrudescence de l’insécurité avec notamment 12 enlèvements enregistrés uniquement entre samedi et dimanche.
L’un des plus médiatiques s’est produit dimanche, lorsque neuf personnes ont été enlevées à Croix des Buquets, à une dizaine de kilomètres de la capitale, dont cinq prêtres et deux religieuses.
Le crime est attribué au gang 400 Mawozo, qui a une grande influence dans la région et qui, fin février dernier, a permis une mutinerie dans la prison civile de la commune, avec un bilan d’au moins 30 morts et plus de 300 fugitifs ayant profité d´une évasion massive. Selon les rapports locaux, le gang exige un million de dollars pour libérer les otages, dont deux ressortissants français.
Malgré les mesures mises en place par le gouvernement, les cas de ce type continuent d’augmenter dans tout le pays, notamment à Port-au-Prince et dans ses environs.
Au premier trimestre 2020, le Centre d’analyse et de recherche sur les droits de l’Homme a enregistré 157 enlèvements, dont au moins cinq des victimes étaient mineures et ont subi des violences sexuelles.
Ce centre a prévenu que, bien qu’en mars on ait enregistré une baisse de 46 % par rapport à février, le chiffre cumulé pour les trois premiers mois de l’année est presque le double de celui de la même période en 2020.
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