La Havane, 15 avril (Prensa Latina) Le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez, a dénoncé hier le financement millionnaire du gouvernement des États-Unis pour promouvoir une opposition ‘made in USA’ dans son pays.
Par le biais de son compte officiel sur Twitter, le chancelier a indiqué que ‘les preuves abondent sur les millions de dollars’ destinés par les différentes administrations nord-américaines à ces fins, qui sont une ‘ incitation ouverte ‘ à violer la loi et l’ordre dans ce pays.
Il a qualifié ce comportement d’inacceptable et d’hypocrite la prétendue préoccupation de Washington pour les droits de l’Homme.
Toujours sur cette plate-forme, le directeur général pour les États-Unis de la chancellerie cubaine, Carlos Fernández de Cossío, a reconnu dans cette posture une manière de faire caractéristique de la politique nord-américaine.
« Payer des groupes et des individus, les exhorter à défier la loi, promouvoir leur image dans les réseaux et la presse, exprimer leur préoccupation pour les droits de l’Homme, et ainsi essayer de stigmatiser le gouvernement qui ne lui est pas subordonné » est caractéristique des administrations étasuniennes, a-t-il écrit.
À son tour, la sous-directrice générale pour les États-Unis au sein de ce ministère, Johana Tablada, a souligné que la Maison Blanche, si elle a ‘tant de rejet face à la moindre suspicion d’ingérence d’autres pays dans sa politique intérieure’, devrait ‘supprimer les programmes et les fonds qui cherchent ouvertement à intervenir dans les affaires d’autres États souverains’.
Des analystes cubains ont dévoilé les tactiques de personnes, de structures et de sites subversifs qui, sur les réseaux sociaux, suivent le scénario du coup d’État dit mou (mécanisme d’intervention étrangère indirecte créé par la Central Intelligence Agency, CIA, des États-Unis), favorisent l’illégalité et simulent le chaos dans le pays.
Selon des sources officielles, près de 250 millions de dollars ont été dépensés par les locataires de la Maison Blanche au cours des deux dernières décennies pour des programmes contre le pays caribéen.
Selon le site Cuba Money Project, du journaliste nord-américain Tracey Eaton, rien qu’en 2020, des institutions comme l’Agency for International Development des États-Unis ont consacré environ 2,5 millions de dollars pour les activités visant à changer le système politique de l´île.
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