Lima, 18 avril (Prensa Latina) Le vainqueur du premier tour des élections générales au Pérou, Pedro Castillo, a fustigé l’écrivain Mario Vargas Llosa pour ignorer la réalité nationale, après que celui-ci ait manifesté son soutien à la candidate néolibérale Keiko Fujimori en vue du second tour.
Dans le même temps, le célèbre romancier a également reçu de vives critiques sur les réseaux sociaux après avoir rendu public son soutien à Fujimori, à qui il avait opposé son veto lors de deux élections en la qualifiant de pire option pour le pays, alors qu´il assure maintenant qu´elle serait ‘le moindre mal’ face au danger qu’il estime représenter Castillo.
‘C’est le Pérou réel, le Pérou des invisibles et des combattants ; un pays qui n’a jamais été connu par Vargas Llosa, qui depuis sa demeure d’Espagne continue à croire que le Pérou est une colonie’, a écrit sur Twitter le candidat de gauche.
Le texte est accompagné de la photo d’un rassemblement massif tenu hier dans la ville de Jaén, à laquelle Castillo a ajouté que ‘le peuple du Pérou mise sur un pays démocratique’.
‘Peru Libre (son parti) a participé à une élection générale, pas à un tirage au sort de sympathies. Nous sommes un parti politique qui a obtenu le soutien démocratique dans les urnes. Nous qualifier de « danger » est un manque de respect pour la majorité des Péruviens que nous représenterons au sein du prochain Congrès’, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le journaliste César Romero a qualifié les recommandations de l’écrivain de « nulles pour les Péruviens » en signalant que Vargas Llosa ‘s’agenouille devant la corruption et le crime, pour sauver sa poche’.
L’homme de presse Eloy Marchan note quant à lui que l’antifujimorisme du romancier a toujours été un masque et qu´avec le modèle économique menacé Vargas Llosa a montré son réel visage et n’a pas attendu pour appeler la candidate néolibérale, laquelle a confirmé la communication etl´ a remercié de son soutien.
L’écrivain Juan Manuel Robles note qu’il a toujours dit que les promoteurs du modèle néolibéral au Pérou étaient Mario Vargas Llosa et Alberto Fujimori (père de Keiko), car en 1990, quand celui-ci a été défait par Fujimori, il présentait un programme de gouvernement qui a finalement été appliqué par son adversaire.
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