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Les flux financiers illicites freinent la reprise économique mondiale

Genève, 20 avril (Prensa Latina) Des milliards de dollars s’échappent cette année en flux financiers illicites (FFI), alors que le monde cherche des fonds pour se remettre de la crise de la Covid-19, a assuré hier une agence de l’ONU.

La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) a précisé que ces montants illégaux entravent également la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et a donc conçu un cadre conceptuel pour aider les gouvernements à mieux les mesurer et à apporter des réponses politiques plus efficaces.

A cet égard, le chef des statistiques de cette institution, Steve MacFeely, a déclaré que « la pandémie a rendu encore plus urgent de suivre les flux financiers illicites. Sans ressources, les pays ne pourront pas atteindre les ODD et les progrès peuvent même être inversés ».

Les FFI sont des mouvements illégaux d’argent d’un pays à l’autre, par le biais du crime organisé et du commerce de biens illégitimes, de pratiques fiscales et commerciales illicites telles que la facturation indue ou le transfert de profits et de fonds vers des destinations offshore.

Un rapport récent de la CNUCED sur le développement économique en Afrique indique que quelque 88,6 milliards de dollars quittent le continent comme fuite indue de capitaux, un montant suffisant pour financer près de la moitié du déficit de financement annuel de 200 milliards de dollars auquel le continent est confronté pour atteindre les ODD.

Il a également montré que les pays africains à fort FFI dépensent en moyenne 25 pour cent de moins pour la santé et 58 pour l’éducation.

La tâche urgente consistant à faire face à ces mouvements de fonds est entravée par l’impossibilité d’obtenir les informations nécessaires auprès d’une seule source de données, car elles sont dispersées dans de nombreuses agences, y compris les banques centrales, les autorités fiscales, les douanes et les ministères des finances et de la justice.

Pour tenter d´y remédier, la CNUCED et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime ont créé un groupe de travail international sur les statistiques chargé d’élaborer des définitions et des méthodologies et ont élaboré le premier cadre conceptuel pour la mesure statistique des FFI.

Ils travaillent actuellement avec des spécialistes officiels de pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine et des Caraïbes.

peo/ode/crc

 
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