Caracas, 21 avril (Prensa Latina) Les enquêtes menées par l’Assemblée nationale (Parlement) du Venezuela apportent aujourd’hui des indices de l´usage illicite de la société Monómeros, dont les actifs ont été bloqués en Colombie, a déclaré le député José Brito.
Le chef de la commission parlementaire nommée pour enquêter sur les crimes et irrégularités de la précédente législature (2016-2021), a indiqué que l’entité dédiée à la production et à la commercialisation d’engrais, sous le contrôle d’une direction illégitime, aurait des liens avec le trafic de drogue colombien.
Brito a déclaré que des preuves des activités commerciales illicites de Monómeros seront bientôt révélées, notamment l´approvisionnement d’urée (un produit chimique utilisé dans le traitement de la cocaïne) aux cartels colombiens.
Les enquêtes indiquent que Monómeros produit actuellement beaucoup plus d’urée que d’autres engrais, et que le surplus de cette production serait vendu à des organisations criminelles colombiennes liées au trafic de drogue, a indiqué l’Assemblée nationale dans un communiqué de presse.
Le 23 janvier 2019, Juan Guaidó, qui était à l´époque député, s’est autoproclamé président en charge du Venezuela, un acte soutenu par l’administration nord-américaine de Donald Trump ouvrant les portes au gel de milliards de dollars d’actifs de l’État vénézuélien.
Outre la société pétrolière Citgo, basée aux États-Unis, et les réserves d’or déposées à la Banque d’Angleterre, la société Monómeros est l’un des principaux actifs pillés au Venezuela sous l’autorité supposée du gouvernement intérimaire.
La commission spéciale de l’Assemblée nationale chargée des enquêtes sur les irrégularités commises pendant la période 2016-2021 prévoit de convoquer une centaine de personnes impliquées dans des actions contre le patrimoine de la nation, notamment le vol d’actifs à l’étranger.
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