Mexique, 28 avril (Prensa Latina) Le président Andrés Manuel López Obrador a qualifié aujourd’hui de coup porté à la démocratie le soutien de magistrats à l’Institut National Électoral (INE), qui a annulé la candidature de gouverneurs de deux candidats.
Le mandataire est allé bien au-delà de cette allégation et a assuré que ce qui a été approuvé hier par les membres du Tribunal Électoral Fédéral (TEF) pour interdire les candidatures de Félix Salgado, aspirant gouverneur de l´État de Guerrero, et Raúl Morón, pour celui de Michoacán, tous deux du parti au pouvoir, Morena,représentait une provocation et qu´il s´agissait d’un excès .
C’est un coup porté, a-t-il répété, à la démocratie mexicaine naissante. « Cela n’est pas possible, il n’y a aucune justification d´annuler la participation d´un candidat pour ne pas avoir prétendument pu vérifier une dépense de pré-campagne », dans un cas de 14 mille pesos (700 dollars), ce qui correspond au candidat du Michoacán, et de 19 mille pesos (950 dollars) pour celui du Guerrero.
Il a dénoncé le fait que tant les conseillers de l’INE que les magistrats du TEF ont agi de manière antidémocratique, ce qui s’explique par le fait que ces organismes sont issus de l’ancien régime antidémocratique.
Malgré cet affront, il a demandé à tous les citoyens du Guerrero et du Michoacán de participer aux élections, de ne pas se démoraliser « car le but est justement de nous décourager ».
Un acte arbitraire comme celui d’hier, a-t-il averti, comporte un élément supplémentaire, la provocation, pour renverser l’ordre juridique, la paix et la tranquillité.
Il a exhorté les électeurs à ne pas tomber dans le piège, à accepter la décision, à remplacer les candidats et à aller de l’avant, mais sans tomber dans la confrontation et la violence, et à continuer à lutter pacifiquement.
Il a répété son idée sur la transition désirée dans le pays qui est que « le nouveau ne finit pas de naître et que l’ancien ne finit pas de mourir ». « L’INE et le TEF viennent de l’ancien régime, et pas seulement eux, parce que dans le domaine de l’économie c’est la même chose », a-t-il ajouté.
Il a enfin illustré ces propos par le fait que trois des réformes que le gouvernement a approuvées, celles de l’électricité, de l’énergie et des réseaux téléphoniques, ont été contestées par les entreprises, les partis d’opposition et les organismes créés par les gouvernements néolibéraux précédents pour défendre les intérêts de ces groupes minoritaires.
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