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La candidate Fujimori tente de retarder son procès au Pérou

Lima, 5 mai (Prensa Latina) Un juge péruvien s’apprête à se prononcer cette semaine sur une requête de la candidate présidentielle Keiko Fujimori, dont le consentement retarderait l’ouverture du procès à son encontre pour blanchiment d’argent et autres délits, ont indiqué aujourd’hui des sources judiciaires. 

Ces sources ont noté que la sollicitude, formulée il y a quelques semaines, vise à éviter que le procès, dans lequel le procureur demande 30 ans et 20 mois d’ emprisonnement pour Fujimori, commence en pleine campagne électorale du scrutin du 6 juin prochain, quand elle disputera la présidence face au candidat de gauche Pedro Castillo.

Les avocats de Keiko Fujimori demandent l’annulation de la décision du procureur José Pérez de clore l’enquête à son encontre, et concernant également son entourage politique et personnel, pour avoir blanchi des fonds électoraux millionnaires, notamment reçus de la société Odebrecht.

Si elle est élue présidente, elle bénéficiera de l’immunité et le procès sera, le cas échéant, gelé pendant les cinq années de son mandat, mais ses détracteurs craignent qu’elle use du pouvoir qu’elle aurait pour l’annuler totalement, ce qu’elle nie avoir l’intention de faire.

La défense affirme que le procureur a terminé une investigation de plus de deux ans et demandé l’ouverture du procès sans procéder à des procédures qu’il avait lui-même annoncés, celui-ci les jugeant maintenant inutiles car il aurait suffisamment d’éléments à charge.

Les accusés réclament également l’accès aux délations de témoins protégés et aux témoignages d’hommes d’affaires comme Roque Benavides, Carlos Rodriguez Pastor et Vito Rodriguez, qui ont avoué leur contribution aux précédentes campagnes électorales de Fujimori.

Le juge de l’affaire, Victor Núñez, analysera vendredi prochain, selon des sources consultées, la demande de Fujimori et de son mari, le nord-américain Mark Vito, d’annuler la clôture de l’enquête, ainsi que quatre autres sollicitudes similaires d’autres prévenus.

L’accusation du procureur concerne 42 suspects et les considère comme membres d’une organisation criminelle qui serait dirigée par Keiko Fujimori et passibles d’une peine d’emprisonnement de six ans à plus de 30 ans.

La liste inclut Vito, d’anciens ministres comme Jaime Yoshiyama, qui a été désigné par Odebrecht comme la personne ayant reçu un million de dollars, et des dirigeants qui faisaient partie de la direction du parti fujimoriste, Force populaire, comme Pier Figari, Ana Herz, Vicente Silva Checa et l’actuel directeur de la Banque centrale, José Chlimper.

L’acte d’accusation de Pérez inclut le propre parti Force Populaire, dont Pérez demande la dissolution parce qu’il aurait été l’instrument des délits présumés de crime organisé, de blanchiment d’argent, d’obstruction à la justice et de fausse déclaration.

peo/Jha/Mrs/cvl

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