Nations Unies, 10 mai (Prensa Latina) L’inquiétude grandit aujourd’hui parmi les autorités des Nations Unies face à la poursuite de la violence à Jérusalem-Est occupée et à la possibilité d’expulsions de familles palestiniennes de leurs maisons dans deux quartiers.
Dans un communiqué, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exhorté Tel-Aviv à mettre fin aux démolitions et aux expulsions, conformément à ses obligations en vertu du droit international.
« Les autorités israéliennes doivent faire preuve de la plus grande retenue et respecter le droit à la liberté de réunion pacifique », a souligné António Guterres dans une déclaration publiée la veille.
Tous les leaders ont la responsabilité d’agir contre les extrémistes et de s’élever contre les actes de violence et d’incitation, a déclaré António Guterres, appelant à maintenir et à respecter le statu quo sur les lieux saints.
Le secrétaire général réitère son engagement, notamment par le biais du Quartet pour le Moyen-Orient (Union européenne, Russie, États-Unis et Nations Unies), à aider les Palestiniens et les Israéliens à résoudre le conflit sur la base des résolutions pertinentes, du droit international et des accords bilatéraux.
Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) a également appelé les autorités israéliennes à s’abstenir de recourir à la violence contre les enfants et à libérer tous les mineurs détenus.
Selon un rapport de l’agence des Nations unies, 29 enfants palestiniens ont été blessés au cours des deux derniers jours et huit autres ont été arrêtés.
« Un enfant d’un an figurait parmi les blessés. Certains enfants ont été emmenés à l’hôpital pour être soignés pour des blessures à la tête et à la colonne vertébrale. Ces faits se produisent au moment où l’on rapporte que près de 300 personnes ont été blessées dans la zone », indique le rapport de l’Unicef.
La déclaration demande également la protection de tous les enfants, la préservation des droits des familles à accéder à tous les lieux de culte et la possibilité pour les blessés de recevoir une assistance sans restriction.
De nombreux pays de la région ont condamné les récentes attaques militaires israéliennes contre les Palestiniens de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem-Est, juste en plein mois sacré du Ramadan.
Les affrontements ont commencé vendredi soir et ont duré jusqu’à dimanche, faisant plus de 200 blessés, dont plusieurs mineurs, selon les médias.
Les forces de Tel Aviv ont attaqué des fidèles musulmans palestiniens dans la mosquée Al-Aqsa, notamment par des tirs de balles en caoutchouc et de grenades assourdissantes dans l’un des lieux les plus sacrés de l’Islam.
Ces attaques ont eu lieu dans un contexte de colère contre l’expulsion de familles palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est.
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