Washington, 16 mai (Prensa Latina) L’administration du président nord-américain Joe Biden détient aujourd’hui plus de 20 mille enfants demandeurs d’asile dans quelque 200 établissements dans le contexte de la crise migratoire à la frontière mexicaine.
Le Département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis a indiqué dans un communiqué que le personnel et les sous-traitants de cette agence fédérale travaillent d’arrache-pied pour garder les enfants sous leur surveillance en sécurité et en bonne santé, mais des militants et des défenseurs des droits des sans-papiers se plaignent des conditions inhumaines dans ces centres d’accueil.
Des données confidentielles obtenues par l’agence Associated Press (AP) et publiées mardi dernier indiquent qu’au moins cinq de ces refuges présents dans un peu plus de 20 États nord-américains abritent dans des conditions de surpopulation plus de mille mineurs chacun et des avocats dénonce que des parents ne peuvent pas savoir où se trouvent leurs enfants, une situation aggravée dans le contexte de la pandémie de Covid-19.
Les autorités ont par ailleurs impliqué dans leurs plans pour faire face à la situation une douzaine d’installations d’urgence sans licence.
Ces dénommés Sites d’admission d’urgence sont situés au sein d’unités militaires, de stades et de centres de convention, contournent les règlements étatiques, n’exigent pas de supervision légale traditionnelle et ne garantissent pas aux enfants l’accès à l’éducation, de possibilités récréatives ou de conseils juridiques, signale AP.
Les données montrent que le nombre de mineurs migrants placés sous la garde du Gouvernement a doublé au cours des deux derniers mois, dépassant les 21 mille la semaine dernière, des enfants les plus jeunes jusqu’aux adolescents.
Des avocats et les experts en santé mentale affirment que si certains de ces lieux sont sûrs et offrent des soins appropriés, d’autres mettent en danger la santé et la sécurité des enfants.
Par ailleurs, selon le portail numérique Politico, le secrétaire à la Santé et aux Services Humains (HHS), Xavier Becerra, a fait pression pour maintenir les limites d’admission des réfugiés historiquement basses de l’administration de Donald Trump (2017-2021) par crainte d’accabler l’Office de réinstallation des réfugiés.
Becerra fait également face à des critiques internes du personnel de la Maison Blanche qui, en privé, accusent le secrétaire de prendre trop de temps pour assurer le contrôle de la situation et répondre comme il le devrait à l’afflux de migrants, en particulier celui d’enfants qui arrivent à la frontière sud des États-Unis depuis le début de l’année, selon Politico.
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