Bogota, 18 mai (Prensa Latina) Les mobilisations commencent aujourd’hui très tôt en Colombie, après que des milliers de personnes ont averti que le gouvernement d’Ivan Duque a déclaré la guerre à la mobilisation nationale.
Après l’échec des négociations entre le Comité National de la mobilisation et le Gouvernement, et après l’ordre du président Duque d’utiliser toute la force de l’État pour lever les barrages sur le territoire national, les Colombiens redescendent dans les rues.
‘Je veux changer la haine et la violence que vit la Colombie pour une Paix stable et durable, le gouvernement a entre ses mains un trésor précieux pour la société : L’Accord de Paix’, a déclaré une sénatrice du parti Comunes par le biais de son compte Twitter.
À son avis, la mise en œuvre de l’accord signé entre les anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée du peuole et l’État en 2016 résoudrait les fossés sociaux et les inégalités.
De son côté, l’ancien président César Gaviria, directeur du Parti libéral, a déclaré qu’il était totalement en désaccord avec l’annonce de Duque de lever les barrages en utilisant toutes les capacités de la force publique.
Il semble que le président ne s’inquiète pas du nombre supplémentaire de morts qui pourrait être provoqué par son ordre. Nous pensons que c’est une erreur de vouloir contrôler une protestation par des moyens violents et non pacifiques, a-t-il alerté.
En plusieurs points de cette capitale, les manifestants ont commencé à arriver tôt ce matin pour exiger la cessation de la militarisation du pays, une réforme de la police, le retrait des réformes de privatisation de type néolibéral, la fin de la violence et de l’assassinat de dirigeants sociaux et d’ex-combattants, la mise en œuvre de l’accord de paix et d’autres exigences.
Depuis le début de la mobilisation, le 28 avril dernier, les brutalités policières ont fait au moins 42 morts, selon les chiffres du Bureau du Défenseur du peuple.
D’autres organisations, comme TembloresONG, affirment qu’il y a eu davantage d’homicides commis par des agents en uniforme et signalent plus de 2 mille 100 cas d’abus de la force par la police.
De tels faits suscitent la condamnation à l’intérieur et à l’extérieur du pays, cependant, le gouvernement d’Ivan Duque n’y fait guère attention jusqu’à l’heure.
peo/mem/otf/gdc