Bogota, 18 mai (Prensa Latina) Le Comité National de la mobilisation a rapporté aujourd’hui que le gouvernement d’Iván Duque a refusé d’offrir des garanties pour la protestation sociale en Colombie, condition siné qua non pour négocier une sortie de crise dans le pays.
‘Aujourd’hui, nous attendions une réponse à nos exigences de garanties pour la protestation, pour pouvoir commencer la négociation, et le gouvernement a dit non à tout, et certains sujets n’ont même pas été évoqués’, a indiqué le Comité dans un communiqué.
Après une longue rencontre avec une représentation du gouvernement, ce collectif a assuré que la véritable réponse reçue hier était la violence policière brutale déclenchée depuis avant-hier soir à Yumbo, avec au moins deux assassinats, 24 blessés et 18 disparus.
Et pendant que nous étions réunis, le président Duque a annoncé le déploiement de la capacité maximale de la force publique pour débloquer le pays. La réponse aux garanties, c’est celle de la terre brûlée contre la mobilisation Nationale’, a averti l’organisation sociale et syndicale.
Le Comité a expliqué que le gouvernement n’avait pas fait référence à l’utilisation d’armes à feu pour contrôler les manifestations, à la détention de groupes civils armés, au fait de procéder à des arrestations sans discernement, à la demande de rectification du qualificatif de terrorisme et de vandalisme contre les manifestants, et sur le fonctionnement du protocole de protestation.
‘Le gouvernement ne comprend toujours pas que nous sommes en grève nationals parce que ces lois, ces instances et ces autorités ne fonctionnent pas, ne répondent pas à des millions de colombiennes et colombiens’, a-t-il souligné.
Il a assuré que Duque prétend donner au monde une image de respect de l’État de droit et d’un dialogue sincère, mais en même temps il ne reconnaît pas la gravité et l’ampleur de la violence étatique contre les manifestants et sa seule préoccupation sont les blocages qu’il exige de lever.
De cette réunion d’hier, nous avons conclu que c’est le gouvernement qui viole la loi, qui est hors la loi. Nous avons appelé à des manifestations pacifiques, des couloirs humanitaires, pour réclamer l’application de l’État de droit social et démocratique’, a-t-il déclaré.
Le Comité National a affirmé qu’il attend toujours une réponse concrète et sérieuse, pour garantir l’exercice de la protestation et est prêt à maintenir le dialogue tant que les garanties demandées sont effectives.
‘La grève continue. Pour la vie et la paix, nous maintenons l’appel aux plus grandes et pacifiques mobilisations pour ce mercredi 19 mai, avec tous les protocoles de biosécurité’, a convoqué le Comité.
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