Buenos Aires, 10 juin (Prensa Latina) Des personnalités politiques de la région ont mis en garde aujourd’hui contre une possible tentative d’ignorer le processus électoral au Pérou tout en appelant à la prudence et au respect des résultats.
Lors d’une nouvelle table ronde de l’initiative Dialogue pour le changement, du Groupe de Puebla, le chef de la Mission électorale du Parlasur au Pérou, Oscar Laborde, a estimé que l’on assistait à l’irruption d’un Pérou qui était auparavant passé sous silence et rendu invisible. « Nous devons collaborer contre le phénomène de non-reconnaissance du processus, car ils (les opposants à Castillo) vont essayer de l’ignorer, de délégitimer le gouvernement », a-t-il souligné.
Laborde a déclaré qu’ils tenteront d’user Pedro Castillo (qui se profile comme vainqueur) par une double action : lui disant d’une part qu’il faut faire un gouvernement d’unité nationale et, d’autre part, il y aura la ligne dure, qui dira qu’il ne peut gouverner parce qu’il est illégitime.
Au cours de la table ronde, l’ancienne ministre de la Femme et du Développement Social du Pérou, Aída García-Naranjo, a déclaré que l’extrême droite est dans la logique de ne pas accepter le triomphe de Castillo en déclarant une fraude, pour ne pas faire face aux autorités électorales, car cent pour cent des missions d’observation électorale ont qualifié les élections d’honnêtes et transparentes.
Ils proposent, sans fondement, l’annulation de mille procès-verbaux électoraux, ce qui signifierait l’annulation de 253 mille votes, a-t-elle souligné.
Enfin, l’ancien candidat présidentiel chilien Marco Enriquez-Ominami, l’un des fondateurs du Groupe de Puebla, a appelé à la prudence et à respecter le résultat.
De l’extérieur, nous pouvons aider afin que les institutions du Pérou voient que nous les observons positivement, en accompagnant pour que le décompte des votes soit fait conformément à la loi et le plus tôt possible, a-t-il ajouté.
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