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Un procureur demande la détention préventive de la candidate néolibérale au Pérou

Lima, 10 juin (Prensa Latina) Le procureur anticorruption péruvien José Pérez a demandé aujourd’hui d’annuler la liberté conditionnelle de la candidate présidentielle Keiko Fujimori et de la placer en détention provisoire pour blanchiment d’argent et autres délits. 

La requête adressée au juge Victor Zúñiga porte sur la révocation de la comparution avec restriction (liberté conditionnelle) accordée à celle qui est inculpée pour non-respect des obligations établies par le magistrat, comme celle de ne pas avoir de contact avec des témoins, co-inculpés ou des personnes impliquées dans l’affaire.

Pérez soutient qu’il est de notoriété publique que la dirigeante du parti Fuerza Popular communique notamment avec Miguel Torres, témoin dans ce procès et avec qui elle s’est présenté hier lors d’une conférence de presse, lors de laquelle elle a annoncé des contestations massives de procès-verbaux afin d’éviter la proclamation du candidat de gauche Pedro Castillo comme vainqueur du second tour de l’élection présidentielle.

Les restrictions imposées à Fujimori par une cour supérieure en 2020 comprennent également l’interdiction de changer de domicile et de quitter Lima.

En avril dernier, le propre juge Zúñiga a autorisé Keiko Fujimori, à titre exceptionnel, à voyager à travers le pays pour faire campagne en vue du second tour de dimanche dernier, mais lui a refusé le mois dernier le droit d’assister à un forum politique d’extrême droite en Équateur.

Le procureur Pérez enquête depuis deux ans sur Fujimori et a conclu en mars dernier ses investigations et a officiellement présenté son accusation pour blanchiment d’argent, entrave à la justice et autres délits, demandant 30 ans et 10 mois d’emprisonnement à son encontre et des peines similaires ou mineures pour 41 co-inculpés.

La candidate a demandé l’annulation de la mesure, alléguant qu’il manquait des enquêtes préliminaires à mener, mais le juge Zúñiga, que les accusés ont tenté à plusieurs reprises de démettre de ses fonctions, a rejeté l’appel et confirmé la décision de Pérez, de sorte que l’ouverture du procès n’est en attente que de procédures formelles et remédiables du juge.

Les détracteurs de Fujimori avaient déploré sa candidature parce que, si elle était élue, son procès serait suspendu jusqu’à la fin de son mandat par l’immunité des chefs d’État en vigueur dans le pays, mais que celui-ci continuerait pour les autres accusés et s’ouvrirait pour elle dès qu’elle aurait terminé sa gestion de gouvernement.

Les accusations portées contre Fujimori portent notamment sur la réception occulte de fonds électoraux de plusieurs millions de dollars et sur leur déclaration sous couvert de nombreuses petites contributions de faux contributeurs.

peo/mgt/mrs

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