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Prensa Latina : une mort annoncée et plus de six décennies d’information

Par Orlando Oramas Leon

La Havane, 16 juin (Prensa Latina) « Pérou : le décompte confirme la victoire de Castillo », « De nouvelles étapes de protestation sociale annoncées en Colombie », sont certains des titres de ces jours-ci de Prensa Latina (PL), fidèle à son histoire et à ses principes 62 ans, aujourd’hui, après sa fondation. C’est le 16 juin 1959, dans cette capitale, que le premier média alternatif du continent est né face aux grands monopoles de l’information.

Il est apparu comme une nécessité afin de transmettre la vérité sur ce qui se passait à Cuba à l’époque d’une féroce campagne de mensonges visant à délégitimer la Révolution qui transformait l’île et en faisait un paradigme pour d’autres peuples du monde.

Il a fait irruption en tant que voix indépendante et propre de Notre Amérique, selon le leader historique cubain Fidel Castro, qui a encouragé sa création avec le commandant Ernesto Che Guevara, le journaliste argentin Ricardo Massetti et d’autres collègues latino-américains et cubains.

C’étaient des jours de grand danger pour Cuba et Prensa Latina permettrait bientôt de dénoncer les préparatifs d’une invasion mercenaire contre Cuba, qui s’est concrétisée en avril 1961 par l’événement connu comme la Baie des Cochons dans le sud de l’île.

À cette époque là, l’agence étasunienne Associated Press (AP) avait fait état d’un débarquement réussi des envahisseurs dans le port inexistant de Bayamo, une ville orientale de Cuba à peine traversée par un fleuve. C’était comme aujourd’hui, la bataille entre la vérité et le mensonge.

À l’époque, AP et United Press International (UPI) fournissaient 100 % des informations, biaisées contre Cuba, aux médias d’Amérique latine.

Ce n’est pas une coïncidence si PL, comme l’agence a été connue depuis débuts, s’est engagée dans une voie qui lui est propre et qui l’a confronté à des obstacles, des menaces, des dangers et des attaques, comme ceux vécus par ses correspondants lors du coup d’État contre le président Salvador Allende au Chili en septembre 1973.

Les luttes contre le colonialisme, la guerre du Vietnam, le triomphe sandiniste au Nicaragua, les conflits au Moyen-Orient, entre autres étapes de l’histoire contemporaine, ont placé PL en première ligne de l’actualité.

Au cours de ces décennies, Prensa Latina a été la voix des opprimés, des luttes sociales, des causes et des victoires populaires ; elle a dénoncé les injustices, les agressions impériales et les agressions néocoloniales.

Il s’agit d’une vision anti-hégémonique et émancipatrice qui persiste, malgré les tentatives de la réduire au silence et les obstacles imposés par le blocus nord-américain à Cuba, où elle a son siège, et qui s’étend à d’autres pays où elle a plus de 30 correspondants.

En phase avec l’actualité, Prensa Latina offre une couverture étendue de la situation sanitaire internationale causée par la Covid-19, y compris les avancées de la science cubaine et les essais de candidats vaccins qui visent à parvenir à l’immunisation de la population de l’île et de d’autres parties du monde.

Soixante-deux ans après sa naissance, elle s’affirme comme un média alternatif et en même temps comme une organisation multimédia consolidée, comprenant une maison d’édition, en pleine croissance et jouissant d’une large reconnaissance internationale, qui se traduit par des accords avec près d’une centaine d’agences et de médias de tous les continents.

En juin 1959, ses ennemis lui prédisaient une vie courte. Ils ont eu tort.

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