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Impact du blocus sur la branche sucrière à Cuba

La Havane, 23 juin ( Prensa Latina) Bien que le blocus économique imposé par les États-Unis à Cuba touche aujourd’hui avec une force extraordinaire toutes les branches de l’économie cubaine, celui du sucre est l’un des premiers et des plus durement touchés par cette mesure restrictive. 

Le début de cette politique remonte notamment à la promulgation sur l’île, le 17 mai 1959, de la première loi de réforme agraire, au caractère nettement anti-féodal et s’opposant aux grands propriétaires terriens, qui a abouti à l’octroi de la propriété pour plus de 100 mille agriculteurs non-propriétaires des parcelles qu’ils exploitaient.

Certes, comme l’a souligné le leader historique de la révolution cubaine Fidel Castro, il ne s’agit que de la loi servant de prétexte au gouvernement des États-Unis pour ôter le quota de sucre et de pétrole à ce pays des Caraïbes et instaurer le blocus.

Peu après, comme résultat du siège économique naissant, les quotas d’exportation de Cuba ont été annulés et répartis entre d’autres pays de la région assujettis aux conditions imposées par Washington visant à isoler le plus grand pays antillais.

Ceci a directement influencé les sommes à recevoir pour les exportations de sucre cubain, puisqu’il y a une différence importante entre le prix du contrat n° 11 (marché régulier) et du n° 16 (prix préférentiel), tous deux de la Bourse de New York, généralement supérieur à 250 dollars par tonne métrique.

Il convient de mentionner parmi les préjudices – comme l’explique le groupe Azucarero Azcuba dans un rapport sur les effets du blocus – l’impossibilité de l’inscription du sucre cubain à la Bourse de New York, ce qui représente un désavantage.

La preuve en est que Cuba ne peut pas compter sur la possibilité que la Bourse assume la livraison des volumes de saccharose de l’archipel, celui-ci se voyant obligé de chercher une destination finale pour ses exportations.

Cette situation qui révèle un traitement discriminatoire, confère un argument de poids aux négociants de sucre étrangers pour déprécier ce produit de base que le pays doit livrer avec des rabais importants, se heurtant à des pertes économiques et concurrentielles.

Mais le blocus nuit également au processus d’achat et de transport des intrants, des matières premières et des équipements pour la production de canne à sucre et aux investissements (limitation dans l’accès aux crédits).

Ensuite, il affecte la commercialisation et l’exportation de la production de sucre et ses dérivés lésant les revenus financiers.

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