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Cuba et le scénario fabriqué sur les réseaux sociaux

Par Elizabeth Borrego Rodriguez

La Havane, (Prensa Latina) Des laboratoires médiatiques, des informations fabriquées et des publications ayant incité au chaos depuis l’étranger inondent aujourd’hui l’environnement sur les réseaux sociaux au sujet de Cuba dans le but de promouvoir une « intervention humanitaire », et ce avec le manuel des dénommés « coups doux ». 

 

Dans une apparition spéciale, le président Miguel Díaz-Canel a appelé à faire face aux provocations, tout en qualifiant la pression sur ces réseaux d’opportuniste dans le contexte de la crise économique et de l’augmentation des cas de Covid-19 dans l’île.

Dans le même temps, le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodríguez a dénoncé l’implication des États-Unis dans une guerre d’information contre le pays insulaire pour promouvoir une prétendue intervention humanitaire.

À cet égard, il a demandé à Washington de démentir, ou confirmer, les liens d’une société basée en Floride avec la campagne SOS Cuba, qui promeut un appel à l’action avec un recours à la force étrangère.

Cette entité, a dénoncé le ministre, a reçu il y a quelques jours un certificat du gouvernement de Floride lui permettant d’agir avec des fonds publics.

Rodríguez a également exigé une explication du réseau social Twitter pour la multiplication massive des messages dans le cadre de cette croisade, un mécanisme qui viole les propres politiques de la plateforme en matière d’inondation du réseau.

« Twitter n’a pas appliqué sa propre réglementation, même lorsqu’il y avait des appels à l’assassinat et à la violence », a-t-il ajouté.

Entre autres faits fabriqués, les réseaux ont été utilisés pour assurer que la base navale de Guantánamo, territoire usurpé à Cuba, avait accueilli des flottilles d’embarcations de combat en attente d’un ordre d’intervention.

Ces derniers jours, ces mêmes espaces ont diffusé sans vergogne de faux scénarios de manifestations à Cuba  démentis par les médias locaux et les autorités elles-mêmes.

Le portail Cubadebate a rejeté l’utilisation d’images qui tentaient de montrer une mobilisation massive contre la révolution alors qu’il s’agissait en réalité de clichés d’une célébration à Buenos Aires pour le récent triomphe de l’Argentine lors de la Copa America ou encore de manifestations en Égypte il y a de ça 10 ans.

Dans le même temps, les appels à une grève nationale sont restés sans réponse sur Twitter et Facebook dans un pays qui a vécu normalement sa semaine de travail.

Les fausses annonces de départs illégaux dans des bateaux en provenance des États-Unis à la recherche de Cubains désireux de quitter le pays et les moyens d’une invasion attendant aux limites des eaux territoriales se sont également ajouté au scénario virtuel destiné à générer le chaos.

Cependant, ces publications éludent le pillage d’installations commerciales ou les actes de vandalisme contre des patrouille de la police suite à l’appel à la révolte dénoncée par le président Díaz-Canel lui-même.

Elles évitent également de désigner le blocus nord-américain comme le principal obstacle au développement économique de l’île et à la lutte contre la pandémie, ou encore le non-respect par les États-Unis des traités migratoires en vigueur avec Cuba, comme l’a dénoncé le chef de l’État.

Face à ces tentatives, des gouvernements, des organisations sociales, des hommes politiques et des militants du monde entier ont reconnu l’impact du siège des États-Unis, tout en rejetant toute forme d’ingérence dans la nation caribéenne.

Parmi ces acteurs internationaux, le ministère russe des Affaires étrangères, les présidents de la Bolivie, Luis Arce, et du Mexique, Andrés Manuel López, ainsi que le gouvernement du Nicaragua ont notamment exprimé leur soutien à La Havane.

« Nous considérons comme inacceptables l’ingérence extérieure dans les affaires intérieures d’un État souverain et toute autre action destructrice qui favorise la déstabilisation de la situation sur l’île », a averti la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères  Maria Zajarova.

Dans le même temps, le président mexicain a offert son soutien à La Havane et a convenu que la levée du blocus économique nord- américain était la meilleure aide possible à apporter.

« Je veux exprimer ma solidarité avec le peuple cubain. Une solution doit être recherchée par le dialogue sans recours à la force, sans confrontation, sans violence, et c’est aux Cubains de décider », a-t-il déclaré.

Cuba est un pays libre, indépendant et souverain, il ne doit pas y avoir d’interventionnisme et la situation sanitaire sur l’île ne doit pas être utilisée à des fins politiques.

 

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