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Apport de preuves de l’envoi d’armes argentines aux putschistes boliviens

La Paz, 20 juillet (Prensa Latina) Le Parlement sud-américain (Parlasur) a décrit six preuves de l’existence d’un trafic illicite d’armes depuis l’Argentine pour soutenir le régime bolivien de facto en 2019, a déclaré hier l’ambassadeur de Buenos Aires, Ariel Basteiro. 

La présentation ce lundi de matériel envoyé par le gouvernement de Mauricio Macri au pays andin est la plus récente de ces preuves, a ajouté le diplomate dans des déclarations à la radio Patria Nueva, dans cette capitale.

Basteiro a souligné l’importance de ‘cette preuve du délit’, aggravée par l’absence de documents justificatifs sur les démarches légales présumées, ce qui ‘caractérise maintenant cette affaire comme de la contrebande pure et simple’.

Le représentant de Buenos Aires a cité le vice-président du Parlasur, Oscar Laborde, pour manifesté qu’en novembre 2019, en Bolivie, il y avait non seulement eu « un coup d’État, mais aussi plusieurs sources extérieures de collaboration ».

Une autre preuve, selon les conclusions préliminaires d’une enquête du Parlasur, est une lettre du commandant de la Force aérienne bolivienne, Jorge Gonzalo Terceros, à l’ambassadeur argentin de l’époque à La Paz, Normando Álvarez García.

Le texte du 13 novembre 2019 exprime la gratitude de l’ex-militaire pour la collaboration à cette institution armée et communique la réception de matériel de guerre et d’agents chimiques.

La missive montre une expédition partielle argentine de 40 000 cartouches de caoutchouc AT 12/70, 18 gaz lacrymogènes en spray MK-9, 5 gaz lacrymogènes en spray MK-4, 50 grenades à gaz CN, 19 grenades à gaz CS et 52 grenades à gaz HC.

Une autre confirmation de l’aide apportée aux auteurs du coup d’État de La Paz, selon les sources susmentionnées, a été la certification trouvée dans le registre officiel argentin de l’envoi d’armes à la Bolivie en 2019.

Selon cette instance, la gendarmerie argentine a autorisé le transport de matériel tel que des pistolets semi-automatiques, fusils semi-automatiques, carabines, mitrailleuses et gilets pare-balles.

Des membres du groupe d’élite appelé ‘Alacrán’, spécialisé dans l’utilisation d’armes meurtrières, ont voyagé vers le pays voisin avec ce matériel de guerre.

L’actuel ministre des Affaires étrangères bolivien, Rogelio Mayta, a déclaré que le gouvernement de Mauricio Macri avait alors envoyés ‘les Rambos Argentins’, sous prétexte de protéger l’ambassade argentine dans le pays voisin.

D’autres faits révélateurs du trafic d’armes ont été l’enregistrement du départ et de l’arrivée de l’avion qui les transportait et un rapport du consulat argentin sur une rencontre avec le politicien bolivien d’extrême-droite Fernando Camacho.

Les preuves comprennent également les munitions trouvées dans les entrepôts de la police bolivienne et différentes procédures judiciaires engagées en Argentine contre l’ancien président Macri et plusieurs de ses anciens ministres.

peo/msm/apb

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