La Havane, 20 juillet (Prensa Latina) Le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez, a dénoncé aujourd’hui la diffusion de fausses nouvelles sur son pays, ce qui contribue à la campagne de haine et de désinformation menée contre l’île.
Il a mentionné sur son compte Twitter le cas de la chaîne de télévision CNN en espagnol, qui a diffusé une vidéo montrant prétendument des manifestants contre le gouvernement de l’île dans la ville de Santiago de Cuba le 17 juillet dernier, alors qu’en réalité les images correspondaient au 11 juillet.
L’utilisation de ces ressources hors contexte, ‘pour transmettre l’instabilité dans notre pays, viole les principes les plus élémentaires du journalisme et en fait un outil de la campagne de haine et de désinformation’, a souligné le chef de la diplomatie cubaine.
Rodriguez, lors d’une conférence de presse la semaine dernière, a mis en évidence l’opération politique de communication menée contre la nation caribéenne, qui compte sur le financement des États-Unis, la participation d’entreprises établies dans ce pays et l’utilisation de technologies sophistiquées.
Les médias cubains ont également démenti des informations diffusées sur les réseaux sociaux et reproduites par des organisations de communication, tout comme la manipulation d’images et de vidéos.
Tel est le cas de la chaîne d’information nord-américaine Fox News, qui a diffusé un reportage dans lequel elle a flouté les pancartes de partisans du gouvernement de l’île, pour les faire passer pour des groupes d’opposition.
La même chose s’est produite avec une vidéo montrant le meurtre d’un jeune homme, présenté comme cubain, et qui, selon la vérification effectuée par l’agence espagnole EFE correspond à des faits remontant à 2015 à Porto Rico.
Par ailleurs, le chercheur espagnol Julián Macías s’est fait l’écho de la plainte de la cubaine Betty Pairol, qui a indiqué que son image a été utilisée comme s’il s’agissait d’une manifestante opposée au gouvernement cubain.
Ce qui est intéressant, note Macías, c’est que cette femme a porté plainte sur Twitter, et au lieu que la compagnie censure ceux qui ont utilisé la photographie à mauvais escient, elle a pénalisé Betty Pairol pour ‘activité inhabituelle’.
D’après le ministre des Affaires étrangères de l’île, Twitter est considérée depuis Cuba comme complice des opérations menées à son encontre, car elle n’a pas appliqué ses propres politiques de sécurité à ceux qui ont encouragé la campagne #SOSCuba, malgré un comportement d’intoxication informative démontré.
En outre, récemment, sur ce réseau social, la photo de l’avion de la Force Aérienne Mexicaine qui a ramené des professionnels de la santé cubains depuis Mexico a été utilisé comme prétendue preuve de l’arrivée de troupes mexicaines dans la nation caribéenne.
Des images d’Espagne, d’Égypte ou encore d’Argentine ont été utilisées pour illustrer la prétendue importance des manifestations à Cuba. Des images de manifestations datant du dénommé Printemps arabe à Alexandrie, en Égypte, ont notamment été utilisées pour décrire de supposées rassemblements sur le bord de mer de La Havane. Des images d’enfants et de jeunes tués suite à des violences en Colombie et au Venezuela ont également été manipulées.
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