Ramallah, 8 août (Prensa Latina) Israël a prolongé les peines de deux tiers des 520 prisonniers palestiniens sous le concept de détention administrative, qui permet de les garder derrière les barreaux sans inculpation ni jugement, a dénoncé aujourd’hui une source spécialisée.
Le directeur du Centre palestinien d’études sur les prisonniers, Riyad Al Ashkar, a précisé dans un communiqué de presse que les autorités de Tel-Aviv avaient prolongé ces peines de deux à six mois en moyenne, sans explication ni preuve.
Les forces d’occupation ont pour objectif de maintenir les Palestiniens en prison le plus longtemps possible, a-t-il manifesté.
Al Ashkar a déclaré que les tribunaux israéliens organisaient des audiences simulées pour approuver les recommandations des services de renseignement.
Il a précisé qu’Israël avait pour la deuxième fois prolongé les peines de prison de 182 Palestiniens, pour la troisième fois de 110, pour la quatrième fois de 62 et pour la cinquième fois de 13 d’entre eux.
Critiquée pour violer le droit international, la politique israélienne de détention administrative autorise l’arrestation de Palestiniens sans inculpation ni jugement à intervalles de trois à six mois renouvelables sur la base de preuves non divulguées que même l’avocat de l’accusé n’a pas le droit de voir.
Le directeur du Centre a déclaré que cette stratégie était un outil aux mains des services de renseignement israéliens dans le but d’humilier et de torturer les Palestiniens, de saper leur moral et de détruire leur volonté.
À cet égard, il a souligné qu’elle visait des militants, des hommes politiques, des étudiants, des intellectuels et des universitaires.
Selon un rapport publié le mois dernier, les troupes d’occupation ont arrêté au cours du premier semestre de 2021 plus de 5 000 Palestiniens, dont 854 mineurs et 107 femmes.
Actuellement, quatre mille 850 d’entre eux sont détenus dans des prisons israéliennes, dont 225 mineurs.
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