Washington, 19 août (Prensa Latina) Des armes, dont la valeur est estimée à plusieurs milliards de dollars, sont aujourd’hui aux mains des Talibans depuis la fuite rapide des membres des forces armées afghanes entraînées par les États-Unis au cours des deux dernières décennies.
Un article paru dans le quotidien The Hill a souligné que des hélicoptères Black Hawk, des avions A-29 Super Tucano et des fusils M16, entre autres matériels et armements militaires, sont maintenant aux mains des Talibans depuis qu’ils ont pris le contrôle du pays dimanche dernier.
Il a rappelé que les États-Unis ont dépensé 83 milliards de dollars pour la formation et l’équipement des forces de sécurité afghanes depuis l’invasion de 2001, sous prétexte de lutte contre le terrorisme.
Entre 2003 et 2016, Washington a transféré aux forces afghanes 75 898 véhicules, 599 690 armes, 162 643 équipements de communication, 208 avions et 16 191 équipements de renseignement, de surveillance et de reconnaissance, selon le rapport d’un propre bureau du Gouvernement des États-Unis datant de 2017.
Le quotidien a ajouté que de 2017 à 2019, les États-Unis ont livré au pays d’Asie centrale 7 035 mitrailleuses, plus de 20 000 grenades à main, environ 2 500 bombes et près de 1 300 lance-grenades, entre autres équipements, selon un rapport de l’Inspecteur général spécial pour la reconstruction de l’Afghanistan.
Y compris lorsque l’armée nord-américaine se retirait d’Afghanistan, la Maison Blanche a continué à fournir des avions aux Afghans, et en juillet dernier, elle a annoncé son intention d’envoyer 35 hélicoptères Black Hawk et trois A-29, a indiqué The Hill.
On ne sait pas exactement combien d’armes sont tombées aux mains des Talibans, mais le gouvernement de Joe Biden a admis qu’il s’agissait d’une « bonne quantité ».
Il s’agit effectivement d’une bonne quantité (de ces équipements et armes), et nous n’avons pas le sentiment qu’ils vont (les Talibans) nous les livrer facilement à l’aéroport (de Kaboul), a déclaré mardi dernier le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.
Les États-Unis ont justifié leur aventure belliqueuse en 2001 pour détruire le mouvement des Talibans, mais ils ont échoué puisque 20 ans plus tard ces derniers ont repris le pouvoir dans ce pays.
Le président Biden, en ratifiant sa décision de retrait des troupes nord-américaines de ce territoire d’Asie centrale, avait déclaré que l’Afghanistan devait désormais avoir la capacité de se défendre.
Cependant, l’effondrement du gouvernement et le retour des Talibans, que le mandataire démocrate avait jugé très improbable il y a un mois, se sont produits en un clin d’œil, sans aucunes opposition des forces entraînées par les États-Unis.
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