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Le Chili face à la xénophobie à l’égard des migrants

Santiago du Chili, 28 septembre (Prensa Latina) La question de la migration est revenue aujourd’hui sur le devant de la scène au Chili après la violence enregistrée contre des sans-papiers dans le pays et divers secteurs tiennent le gouvernement de Sebastián Piñera pour responsable de la mauvaise gestion de la crise.

Le week-end dernier, la police des Carabiniers a expulsé un groupe de personnes de la place du Brésil, dans la ville d’Iquique, au nord du pays, et une marche anti-migrants s’est ensuite déroulée, laquelle s’est terminée par l’incendie de tentes, de matelas, de poussettes et d’autres objets leur appartenant.

‘Nous sommes face à une honte nationale qui a effectivement causé un préjudice international’, a déclaré aujourd’hui à Radio Coopérative le directeur de l’Institut national des droits de l’Homme, Sergio Micco.

L’entité a condamné les mesures d’expulsion qui ne sont pas conformes aux normes internationales et les actes de xénophobie contre les étrangers à Iquique, en majorité vénézuéliens et haïtiens.

‘Nous sommes ici face à une crise humanitaire prévisible’, a manifesté Micco.

Des groupes sociaux, des dirigeants politiques chiliens et des organismes internationaux comme l’Organisation des Nations Unies et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance ont condamné les agressions contre les migrants dans ce pays.

Pour le candidat à l’élection présidentielle pour le bloc de gauche Apruebo Dignidad (J’approuve la Dignité), Gabriel Boric, le mandataire actuel Sbastian Piñera a commis une un acte irresponsable lorsqu’il s’est rendu en 2019 à Cúcuta, en Colombie, et a invité les vénézuéliens à venir au Chili, ne prenant ensuite personnes en charge et abandonnant les migrants et les communautés locales face à la situation.

‘La migration est un phénomène qui n’est pas nouveau et qui ne finira pas’, a déclaré Boric en plaidant pour un accord au niveau régional afin de parvenir à une mobilité équilibrée des personnes et d’établir des quotas par pays.

Marco Enriquez-Ominami, également candidat à l’élection présidentielle pour le Parti progressiste, a pour sa part déploré ce qu’il a qualifié de ‘profonde incompétence du gouvernement’ et l’a exhorté à donner des signes clairs de sérénité et de politiques responsables.

Enríquez-Ominami a appelé les Chiliens à ne pas tomber dans le piège de la désinformation. ‘Il n’est pas vrai que la plupart des crimes soient commis principalement par des migrants, il n’est pas vrai qu’ils causent un préjudice économique au pays’, a-t-il manifesté.

Une autre candidate au Palais de la Monedad, siège de l’exécutif, Yasna Provoste, pour le Nouveau Pacte social, a quant à elle accusé l’administration actuelle d’avoir refusé les offres du Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme d’installer un foyer pour les sans-papiers, et ce sans frais pour l’État.

Face à l’absence de politiques publiques du gouvernement, la présidente du Sénat, Ximena Rincón, a convoqué le ministre de l’Intérieur, Rodrigo Delgado, et le ministre des Affaires étrangères, Andrés Allmand, à une session spéciale pour aborder la création d’une commission intersectorielle pour la résolution de cette crise migratoire.

peo/mem/car

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