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Manifestation au Liban contre suspension de l’enquête sur l’explosion de 2020

Beyrouth, 29 septembre (Prensa Latina) Une manifestation devant le Palais de justice a condamné mercredi la décision de suspendre l’enquête sur l’explosion provoquée dans le principal port du Liban.

Menés par des proches des victimes de la catastrophe, les manifestants ont affirmé que la cessation de l’enquête était un nouveau cas flagrant d’obstruction politique.

De ce fait, le malaise et la colère du groupe se sont accrus après la décision d’interrompre le processus d’enquête suite à une plainte de l’ancien ministre de l’Intérieur Nouad Machnouk,  étant de l’avis que l’enquête avait été politisée.

Machnouk a refusé une demande légale de comparution devant le juge chargé de l’affaire, Tarek Bitar.

 « Nous sommes éduqués, mais ne nous forcez pas à devenir des voyous de rue », a-t-il ajouté.

Le rassemblement devant le Palais de justice de Beyrouth a déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : « Nous ne serons pas tués deux fois ».

Tenant des portraits de leurs proches disparus et réclamant justice, les manifestants ont exprimé leur soutien au juge Bitar, dont les assignations à témoigner adressées à de hauts fonctionnaires lui ont valu des menaces.

Le prédécesseur de Bitar, Fadi Sawan, a été écarté de l’enquête en février dernier lorsqu’il a convoqué d’anciens ministres et de hauts fonctionnaires afin de les interroger sur l’explosion.

« Nous avons souffert pendant 13 mois de l’ingérence des politiciens et des dirigeants sectaires dans l’enquête « , a dit Rima al-Zahid, dont le frère- employé du port-, a été tué dans l’explosion.

Le 4 août 2020, des tonnes de nitrate d’ammonium ont explosé dans un entrepôt du port de Beyrouth provoquant l’une des plus grandes catastrophes non nucléaires de l’histoire. L’onde de choc a été ressentie jusqu’à Chypre, à 150 kilomètres à l’ouest de Beyrouth. Des pans entiers de la capitale libanaise ont été dévastés, 215 personnes ont été tuées faisant des milliers blessées et quelque 300 000 personnes ont perdu leur maison.

jcc/mem/arc

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