Ramallah, 6 octobre (Prensa Latina) Des militants palestiniens ont dénoncé aujourd’hui la décision du gouvernement israélien de reprendre un ancien projet de construction de milliers de logements pour des colons juifs dans la zone de Qalandia, dans la partie occupée de la ville de Jérusalem.
Les autorités de ce pays projettent de construire 10 000 logements sur l’aéroport de Qalandia, que les Israéliens appellent Atarot, fermé il y a deux décennies.
Cité par l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, Suhail Khaliliya a dénoncé que le projet comprend des maisons, des commerces et une zone industrielle dans le cadre de la stratégie de transformer la colonie en une ville capable d’accueillir plus de 40 mille personnes dans un avenir proche.
Le projet fait partie de la stratégie de Tel-Aviv de séparer Jérusalem du reste de la Cisjordanie palestinienne, a-t-il souligné.
L’objectif sioniste est de tracer les frontières du Grand Jérusalem, qui comprend les grands blocs de colonies de Gush Etzion, Ma’ale Adumim et Givat Ze’ev, a-t-il affirmé.
Le coordonnateur de la campagne populaire pour dénoncer le mur de séparation, Jamal Juma, s’est exprimé dans le même sens.
La nouvelle colonie sera érigée dans la zone qui ferme le cercle des colonies juives autour de Jérusalem, et sépare cette ville du reste de la rive occidentale, a-t-il souligné.
En outre, a déclaré le militant, elle sera construite entre des quartiers palestiniens densément peuplés.
L’ONG israélienne La Paix Maintenant a condamné en août dernier ce plan en estimant qu’il représente un coup mortel à la solution de deux États car il est projeté au cœur de la continuité territoriale urbaine palestinienne.
S’il est construit, il sera la première colonie dans cette zone de la ville depuis 1997, lorsque le gouvernement de Benjamin Netanayhu avait construit la colonie de Har Homa, a-t-il rappelé.
Selon des données officielles palestiniennes, Israël a construit plus de 31 000 logements dans les 144 colonies situées en Cisjordanie et à Jérusalem-Est depuis 2004 et a installé 139 postes avancés supplémentaires pour de futures colonies.
Dans le même temps, le nombre de colons est passé de 415 000 il y a 17 ans à 660 000 en 2019, malgré le rejet de la communauté internationale et les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU.
peo/ga/rob