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Le Nicaragua a communiqué « sa décision digne et patriotique de quitter l’OEA »

Managua, 19 novembre (Prensa Latina) Le ministère des Affaires étrangères du Nicaragua a envoyé aujourd’hui une lettre de dénonciation au secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, et a fait part de sa décision de se retirer définitivement du forum régional.

Depuis le siège du ministère des Affaires étrangères à Managua, le chef du pays d’Amérique centrale, Denis Moncada, a rappelé les déclarations condamnant l’ingérence de l’OEA par des pouvoirs étatiques tels que l’Assemblée nationale, la Cour suprême de justice et le Conseil national électoral.

En sa qualité de ministre, chargé par le président constitutionnel Daniel Ortega, il a signifié la promotion et la défense par son pays du respect des principes directeurs du droit international et de la Charte des Nations unies, notamment l’égalité souveraine entre les États et la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autres territoires.

Moncada a également reconnu l’adhésion du pays à des questions telles que l’abstention du recours à la force, aux menaces et à la non-imposition de mesures unilatérales, illégales et coercitives,  des aspects de conformité obligatoire pour l’OEA bien qu’ignorés  continuellement de manière irresponsable.

Selon lui, l’organisation internationale est un forum politique diplomatique apparu sous l’influence des États-Unis comme un instrument d’ingérence et d’intervention. Ses  actions à l’égard du Nicaragua démontrent sa mission de facilitateur de l’hégémonie de Washington et de son interventionnisme dans les nations d’Amérique latine et des Caraïbes.

Le ministre des Affaires étrangères a rappelé les condamnations continues et le refus des actions de l’OEA face à son manque de respect  vis-à-vis de la défense de la souveraineté, de l’indépendance, de l’autodétermination, du droit du peuple nicaraguayen à choisir son gouvernement et à définir ses politiques, de l’ordre et de l’institutionnalité internes et des normes internationales.

« Nous ne nous reconnaissons comme une colonie d’aucune puissance et nous revendiquons notre dignité et notre décorum nationaux (…) face aux actions agressives qui  se dissocient de  la Charte des Nations unies et le droit international, de la part de l’Organisation des États américains, des États-Unis et d’autres entités colonialistes et néocolonialistes »,  note  la lettre envoyée vendredi.

Le texte a conclu sur la volonté irrévocable, digne et patriotique du peuple et du gouvernement nicaraguayens d’abandonner cet espace politique, captif du pays nord-américain, instrumentalisé en faveur de ses intérêts et promoteur d’ingérences, de coups d’État et de désaccords dans divers scénarios de la région.

jcc/mem/dgh

 
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