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La France annonce un renforcement de la police face aux protestations en Guadeloupe

Paris, 30 novembre (Prensa Latina) Le gouvernement français a annoncé aujourd’hui l’envoi de 80 gendarmes supplémentaires afin de contrôler des violentes protestations dans le territoire d’outre-mer de la Guadeloupe, où les syndicalistes présentent les manifestations comme des revendications sociales au-delà de la question de la vaccination.

Le ministre français de l’Outre-mer, Sébastien Lecornu, s’est rendu lundi dans l’archipel des Caraïbes, où il a annoncé le renforcement des forces en uniforme pour débloquer les routes, appelé à une « conscience collective » et dénoncé le fait que des policiers se font tirer dessus.

Le séjour du fonctionnaire n’a pas donné les résultats escomptés, les autorités locales ayant refusé de le rencontrer et la réunion avec les représentants syndicaux ayant été brève.

Depuis plusieurs jours, la Guadeloupe connaît un théâtre tendu de manifestations, d’affrontements, de pillages, de barricades et de grèves, avec plus d’une centaine d’arrestations, attribuées en principe au refus de l’indication parisienne de vaccination obligatoire contre la Covid-19 pour le personnel de santé et les pompiers.

Cependant, les organisateurs des manifestations ont donné aux protestations un contexte social lié à des décennies de négligence et de politiques responsables des difficultés.

Sur  le quotidien français Libération, le leader social guadeloupéen Elie Domota a demandé à M. Lecornu et au gouvernement français de s’attaquer à des problèmes de longue date, notamment le fait que 65 % des personnes de moins de 25 ans soient  au chômage et qu’une grande partie de la population soit  sous le seuil de pauvreté.

Selon lui, l’État n’a pas compris les signes antérieurs de la crise, à laquelle il attribue la colère de secteurs de l’archipel et l’éruption de la violence.

Selon M. Lecornu, les manifestations vont se poursuivre, et une chose est sûre : « nous sommes mobilisés comme jamais auparavant ».

Face à ce scénario complexe, le président Emmanuel Macron a appelé la semaine dernière au calme et à la fin des violences dans le territoire d’outre-mer.

Il a demandé que la situation ne soit pas politisée et qu’elle soit résolue par l’explication et la conviction.

jcc/oda/wmr

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