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La justice britannique accepte l’appel des États-Unis pour extrader Assange

Londres, 10 décembre (Prensa Latina) La Haute Cour de Justice du Royaume-Uni a accepté aujourd’hui l’appel des procureurs nord-américains contre un verdict antérieur qui refusé l’extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange aux États-Unis.

La décision, qualifiée d' »avortement de la justice » par la compagne sentimentale du journaliste australien, Stella Moris, implique qu’Assange restera détenu au sein de la prison de haute sécurité de Belmarsh jusqu’à la conclusion du nouvel appel que présentera sous peu sa défense devant la Cour Suprême britannique.

À cet égard, le directeur de la Campagne contre l’extradition d’Assange, John Rees, a assuré à Prensa Latina depuis l’extérieur du tribunal, que les avocats du cyber-activiste insisteront également pour obtenir sa libération sous caution, pour qu’il puisse au moins assister au reste du procès en liberté.

En réalité, ils devraient le laisser sortir (de prison) parce que ce qui se passe maintenant est qu’Assange est puni, bien qu’il n’ait commis aucun crime dans ce pays, a-t-il condamné.

Le fondateur de WikiLeaks est emprisonné depuis que le gouvernement équatorien l’a remis aux autorités britanniques en avril 2019 et qu’il a été condamné à 50 semaines de prison pour avoir violé une caution imposée sept ans plus tôt par la justice britannique. Mais après avoir purgé sa peine, la même justice britannique a décidé qu’il devait rester en prison jusqu’à la fin de la procédure d’extradition.

Les États-Unis veulent juger Assange pour avoir diffusé sur WikiLeaks des archives exposant des crimes de guerre commis par des militaires nord-américains en Irak et en Afghanistan, ainsi que des milliers de câbles contenant des secrets de la diplomatie étasunienne.

En janvier dernier, la juge Vanessa Baraitser s’est opposée à l’extradition parce que des experts en psychiatrie qui ont témoigné devant le tribunal de première instance ont affirmé que le cyber-activiste de 50 ans pourrait être amener à se suicider suite à sa détention dans une prison nord-américaine.

Les procureurs nord-américains ont contesté cette décision, et lors de l’audience d’appel en octobre dernier, ils ont assuré à la Haute Cour britannique qu’Assange ne serait pas soumis à un régime carcéral extrême s’il était jugé et condamné aux États-Unis.

Après avoir annoncé leur acceptation de l’appel interjeté par le ministère public nord-américain, les juges ont renvoyé l’affaire au tribunal de première instance, avec l’intruction pour la juge Baraitser de remettre le cas au ministre de l’Intérieur, Priti Patel, qui aura le dernier mot sur l’extradition du cyber-activiste.

La Cour Suprême de Justice britannique a, quant à elle, le pouvoir d’accepter ou de décliner les appels.

Si la demande d’extradition aboutit, Assange pourrait être condamné à un total de 175 ans de prison, à partir des 17 chefs d’accusation à son encontre qui sont liés à des violations présumées de la loi d’espionnage nord-américaine.

peo/mem/nm

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