Londres, 23 décembre (Prensa Latina) Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a déposé aujourd’hui devant la Cour suprême britannique une demande d’appel contre le verdict d’une juridiction inférieure qui a donné son feu vert à son extradition vers les États-Unis.
Selon Stella Moris, compagne du journaliste australien, la procédure a été introduite devant la plus haute instance judiciaire du Royaume-Uni à 11h05 heure locale ce jeudi.
Le 10 décembre dernier, les juges du Tribunal supérieur de Londres sont revenus sur la décision d’une juge de première instance qui, en janvier dernier, avait bloqué l’extradition, estimant qu’Assange pourrait se suicider s’il était emprisonné aux États-Unis.
Expliquant son verdict, le juge Timothy Holroyde a manisfesté être satisfait de la promesse faite par les procureurs nord-américains selon laquelle le fondateur de WikiLeaks ne serait pas enfermé dans une prison de haute sécurité ni soumis à des mesures extrêmes d’isolement s’il était condamné aux États-Unis.
Moris, avocate de profession, a expliqué que selon la loi britannique, pour que la Cour suprême accepte l’appel, les mêmes juges qui ont approuvé son extradition doivent certifier qu’au moins un des arguments de la demande est fondé sur une question d’intérêt public en général.
Elle a ajouté que l’on ne sait pas combien de temps il faudra à l’instance judiciaire pour décider d’accepter ou non l’appel, mais a estimé que cela ne serait pas avant la troisième semaine de janvier prochain.
Assange est incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres, depuis que le gouvernement équatorien l’a remis aux autorités britanniques en avril 2019.
Condamné à 50 semaines de prison pour avoir violé une caution imposée en 2012, la justice britannique a décidé de le garder en prison jusqu’à la fin de la procédure d’extradition initiée par Washington, qui veut le juger pour avoir révélé des crimes de guerre commis par des militaires nord-américains en Irak et en Afghanistan, ainsi que des milliers de câbles contenant des secrets de la diplomatie étasunienne.
S’il est extradé vers les États-Unis, Assange pourrait être condamné à un total de 175 ans de prison, à partir des 17 chefs d’accusation de violation de la loi d’espionnage nord-américaine qui lui sont reprochés.
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