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Biden suit la posture Trump au sujet de Cuba

Washington, 23 décembre (Prensa Latina) Le président des États-Unis, Joe Biden, a confirmé que sa ligne politique vis-à-vis de Cuba est, jusqu’à ce jour, similaire à celle de son prédécesseur républicain Donald Trump.

C’est au moins ce que confirme la preuve la plus récente apportée par la Maison Blanche en annonçant ce mardi son refus de fournir à l’île une aide non humanitaire ou non liée au commerce pour l’année fiscale 2022 (octobre 2021-septembre 2022).

Elle ne permettra pas non plus à l’île de contracter des emprunts internationaux dans ces domaines car, selon les standards de Washington, le pays caribéen n’en fait pas « suffisamment pour lutter contre la traite des êtres humains ».

Certains médias ont répliqué la nouvelle comme si ces restrictions étaient quelque chose de nouveau, mais le peuple cubain souffre depuis six décennies d’un sévère blocus économique, commercial et financier qu’ont durant tout ce temps appliqué sans distinction les administrations démocrates et républicaines en place à la Maison Blanche.

Dans un mémorandum adressé au secrétaire d’État Antony Blinken, Biden a exprimé sa détermination « à l’égard des efforts des gouvernements étrangers en matière de traite des personnes », une accusation que les autorités de La Havane qualifient de calomnieuse et qui ne fait qu’attiser le feu de l’hostilité envers l’île.

Ce mémorandum, qui fait suite à l’inclusion de Cuba au niveau 3 du Rapport sur la traite des êtres humains du Département d’État du 1er juillet dernier, n’est que continuité de la politique de Trump, a indiqué une source diplomatique à Prensa Latina.

En vertu de la loi de 2000 relative à la protection des victimes de la traite des êtres humains, des restrictions peuvent être imposées en ce qui concerne l’interdiction d’accorder une aide financière, sauf dans le cas d’affaires humanitaires ou commerciales.

En outre, cela empêche l’octroi de fonds à des programmes d’échanges éducatifs et culturels et permet de faire pression sur les institutions internationales pour torpiller tout financement ou prêt au pays concerné.

Conformément à la norme, ces restrictions sont valables pour une année fiscale et c’est la troisième fois consécutive que Cuba est intégrée dans ce système.

Les autres pays mentionnés dans le mémorandum sont la Chine, la République populaire démocratique de Corée, l’Érythrée, l’Iran, le Nicaragua, la Russie et la Syrie.

La mesure restera en vigueur « jusqu’à ce que ces gouvernements se conforment aux normes minimales de la loi sur la protection des victimes de la traite ou fassent des efforts significatifs » dans ce sens, conformément aux exigences de Washington.

En juillet de cette année, Cuba a été ajoutée au Rapport sur la traite des êtres humains 2020, publié unilatéralement par le Département d’État, accusation immédiatement rejetée dans une déclaration du Ministère des Affaires étrangères de la plus grande des Antilles.

« En imitant les calomnies immorales du gouvernement de Donald Trump, la politique étrangère actuelle des États-Unis remet en question leur engagement sincère à lutter contre le terrible fléau de la traite des êtres humains, tout en vulgarisant l’effort international pour le combattre », a déclaré le ministère cubain.

Il a par ailleurs dénoncé le fait que la Maison Blanche prétend « discréditer la coopération internationale de Cuba dans le domaine de la santé, pour laquelle notre pays a reçu la reconnaissance de dizaines de gouvernements (…) et l’éloge des Nations Unies, de l’Organisation mondiale de la santé et d’autres organismes internationaux ».

Plus d’une fois, les plus hautes autorités du pays caribéen ont réaffirmé que Cuba appliquait une politique de tolérance zéro à l’égard de toutes les formes de traite des êtres humains et qu’elle avait accompli des progrès louables dans la prévention et la lutte contre ce fléau, tout comme au sujet de la protection des victimes.

peo/Jha/dfm

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