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À 25 ans de la signature de la paix au Guatemala

Guatemala, 29 décembre (Prensa Latina) Douze accords ont mis fin à 36 ans de conflit armé au Guatemala et le dernier, celui de la paix ferme et durable, a été conclu un jour comme aujourd’hui en 1996. 

Le Palais National a alors été le protagoniste de l’événement, en accueillant 10 chefs d’État et de gouvernement comme témoins d’honneur et 2 000 autres invités et délégués de divers secteurs.

Les quatre commandants de l’Unité Révolutionnaire Nationale  Guatémaltèque (URNG), Rolando Morán, Pablo Monsanto, Carlos González et Jorge Rosal, ainsi que le président de l’époque, Álvaro Arzú, ont signé le document.

Parmi les autres signataires figuraient les quatre membres de la Commission de la paix et l’ancien secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros Ghali.

Mais les attentes les plus grandes étaient à l’extérieur, sur une place de la Constitution remplie de milliers de Guatémaltèques qui attendaient avec impatience la proclamation définitive de la cessation des hostilités avec le rêve d’une vie meilleure.

« Peuple du Guatemala, la paix a été signée », a alors déclaré Arzú, immédiatement suivi d’une ovation du peuple, après une guerre au cours de laquelle 200 000 personnes ont perdu la vie et 45 mille autres portées disparues, dont beaucoup à la suite de massacres et d’actes de lèse-humanité.

Une photo historique a parcouru le monde avec l’accolade des anciens adversaires, l’État et l’URNG.

Avec ce dernier accord, un agenda minimum a été reconnu pour que le pays puisse avancer vers un avenir meilleur, inclusif et démocratique. Cependant, des collectifs urbains, paysans, étudiants et indigènes considèrent que les Accords sont lettre morte et que les drames sociaux et économiques qui ont donné lieu à la guerre se sont multipliés.

Certains exemples montrent que 61 % de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté multidimensionnel, que le même nombre d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique et de violence et que le manque d’opportunités pour les jeunes provoque aujourd’hui la tragédie de la migration.

Un retour à la guerre n’est pas la solution, affirment entre autres des activistes indigènes, mais qu’il faut que la majorité de la population, ceux qui ont vécu la guerre et ceux qui ne l’ont pas connue, exigent des autorités le respect des accords historiques.

peo/msm/mmc

 
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