Ramallah, 8 janvier (Prensa Latina) Le gouvernement palestinien a condamné aujourd’hui le soutien du Premier ministre israélien, Naftali Bennett, aux agressions de colons juifs vivant en Cisjordanie occupée, et ce suite aux critiques de ces actions émises par un membre de son administration.
Les récentes déclarations de Bennett confirment la politique expansionniste dans ce territoire, y compris Jérusalem-Est, a dénoncé le Ministère des Affaires étrangères palestiniens dans un communiqué.
La posture de cet homme politique offre une couverture officielle aux secteurs les plus extrémistes pour voler davantage de terres palestiniennes, a-t-il souligné.
« La mentalité coloniale raciste rejette toute critique, qu’elle soit interne ou externe », a souligné le document en faisant allusion aux récents questionnements du vice-ministre israélien de l’Économie Yair Golan, qui appartient au parti de gauche Meretz membre de la coalition gouvernementale.
Golan, qui a été sous-chef de l’État-major des Forces de défense d’Israël, s’en est pris cette semaine aux colons qui habitent la colonie de Homesh, que même Tel-Aviv considère comme illégale.
Ce ne sont pas des personnes, ce sont des sous-humains, ils sont méprisables, a déclaré le politicien en rappelant leurs attaques constantes contre les villages palestiniens voisins.
Bien que Golan se soit rétracté après ses qualificatifs, il a insisté sur ses critiques lors d’un entretien à une chaîne de télévision israélienne.
« Je regrette le commentaire, qui a pu inclure une phrase problématique. Elle a été dite avec colère et cela peut arriver (…) J’aurais pu utiliser une meilleure expression, comme ‘voyous méprisables' », a-t-il affirmé.
J’ai combattu les milices palestiniennes toute ma vie, donc je n’ai pas besoin de leçons sur le sujet, mais je pense que le danger interne est plus grave que le danger externe. Nous, les Juifs en Israël, devons éradiquer ce mal, a-t-il manifesté.
En réponse, les secteurs de droite, membres de la coalition au pouvoir comme de l’opposition, dont le Likoud en tête, ont depuis fondu sur le fonctionnaire.
« Ceux qui s’établissent en Judée et Samarie (nom utilisé par les Israéliens pour désigner la Cisjordanie) sont les pionniers d’aujourd’hui. Nous n’avons pas pris une terre étrangère, nous avons revendiqué la terre de nos ancêtres », a déclaré Bennett en répétant la thèse de l’extrême droite.
Les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU et de la communauté internationale considèrent néanmoins ce territoire occupé comme faisant partie du futur État palestinien.
À la fin de l’année dernière, le ministre israélien de la Sécurité publique, Omer Barlev, avait déjà reçu une protection supplémentaire à la suite des menaces de mort proférées par des secteurs ultranationalistes et des colons après avoir critiqué la violence de ces derniers contre les Palestiniens.
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