Beyrouth, 26 janvier (Prensa Latina) La Banque mondiale (BM) a mis en lumière des chiffres scandaleux sur le Liban, dont le produit intérieur brut (PIB) a chuté de 58 % de 2019 à 2021, d’après les médias locaux.
Voilà la plus forte contraction parmi les 193 pays répertoriés par l’institution internationale. Celle-ci est une dépression délibérée orchestrée par l’élite dirigeante libanaise qui a pris le contrôle du pays depuis la fin du siècle dernier.
L’effondrement a commencé en octobre 2019, à la suite duquel près de 80 % de la population est tombée sous le seuil de pauvreté.
Et pendant ce temps, la classe politique au pouvoir, note le journal, n’a rien fait pour sortir de la crise.
La livre libanaise a perdu plus de 100 % de sa valeur par rapport au dollar américain, tandis que les banques ont imposé des contrôles sur les dépôts des épargnants qui n’ont pas accès à leurs économies.
Malgré des milliards de dollars d’infrastructures, il n’y a que deux heures d’électricité par jour, l’eau est polluée, les routes sont pleines de trous, les ordures s’entassent dans les rues et les pluies provoquent des inondations.
La Banque mondiale a analysé l’année 2021 pour laquelle elle a estimé une baisse de 10,5 % du PIB par rapport à la contraction de 21,4 % en 2020.
Quant à l’inflation, l’institution internationale de prêt signale qu’elle avait atteint l’an dernier 145 %, soit le troisième taux le plus élevé au monde, avec une dette extérieure qui va atteindre 183 % du PIB.
Selon le directeur régional de la BM, Saroj Kumar Jha, « le Liban doit s’engager sur une voie crédible de redressement économique et financier, faute de quoi il subira une destruction complète de ses réseaux sociaux et économiques et des pertes irrémédiables de capital humain.
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