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L’Amérique latine régresse dans sa lutte contre la pauvreté

Nations Unies, 30 janvier (Prensa Latina) L’Amérique latine montre aujourd’hui une nette régression de 30 ans dans sa lutte pour le développement, notamment à cause de la pandémie, avec l’augmentation de la pauvreté sous tous ses aspects pour la sixième année consécutive, a déclaré hier la Cepal. 

Une étude de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), présentée cette semaine, a confirmé que l’extrême pauvreté a atteint des niveaux enregistrés il y a 27 ans, alors que le taux de pauvreté global a atteint un niveau similaire à celui de la fin des années 2000.

Entre autres aspects, elle a noté que la proportion de femmes qui ne perçoivent pas de revenu propre a augmenté et que les disparités et la misère ont persisté dans les zones rurales, les peuples indigènes et les enfants. 

De même, l’examen de différents indices, dont le coefficient de Gini, qui mesure l’inégalité, a montré une augmentation de celles-ci.

L’année dernière, cinq millions de personnes supplémentaires sur le continent sont entrées dans l’extrême pauvreté, qui a atteint les 86 millions de personnes, alors que le taux global de pauvreté a légèrement baissé, passant de 33 % à 32,1 % de la population, pour atteindre les 201 millions.

Selon l’organisme des Nations Unies, la pauvreté aurait été plus grande si les pays de la région n’avaient pas adopté des mesures telles que les transferts de revenus d’urgence. 

Sans ces mesures, l’extrême pauvreté aurait augmenté d’environ 1,8 point de pourcentage de plus, et la pauvreté générale de 2,9 points de pourcentage en moyenne dans sept pays.

En dépit de ce qui précède, le Panorama social 2021 indique qu’au cours des 10 derniers mois de 2020 les transferts d’urgence annoncés par les gouvernements pour atténuer les effets de la crise ont représenté une dépense de 89,7 milliards de dollars, alors qu’au cours des 10 premiers mois de 2021 il ne s’agissait que de la moitié : 45,3 milliards de dollars. 

Cette étude a souligné que la soi-disant reprise économique de 2021, qui a provoqué une certaine euphorie, n’a pas suffi à atténuer les effets sociaux et professionnels profonds de la pandémie de Covid-19, étroitement liés à l’inégalité des revenus et des sexes, la pauvreté, le caractère informel des activités et la vulnérabilité de la population.

Face à ce scénario, la secrétaire exécutive de la Cepal, Alicia Bárcena, a appelé à maintenir les transferts monétaires d’urgence en 2022 ou jusqu’à ce que la crise sanitaire soit maîtrisée.

peo/rgh/crc

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