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Recherche de participants à une tentative de coup d’État en Guinée-Bissau

Bissau, 2 février (Prensa Latina) Les forces de sécurité de Guinée-Bissau recherchent aujourd’hui les participants à la tentative de coup d’État contre le président Umaro Sissoco Embaló faisant au moins six morts. 

Des hommes armés en civil ont pris d’assaut le palais présidentiel mardi, alors que un conseil des ministres extraordinaire se tenait, auquel participaient Embaló, le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam et d’autres membres du cabinet. 

Après cinq heures de combat, le président a rassuré le pays en lui disant qu’il allait bien, que le pays était sous le contrôle des forces républicaines et que la journée avait été une attaque contre la démocratie.

Des sources militaires ont communiqué  à la presse que plusieurs mutins étaient détenus au siège des forces armées dans la forteresse d’Amura, dans le centre de la capitale Bissau, mais que l’identité des participants était encore inconnue.

Bien qu’il n’ait pas nommé les participants, le chef d’État a dit que la tentative d’assassinat contre lui et le premier ministre était liée à la lutte de son pays contre le trafic de drogue.

« Le pouvoir est recherché dans les urnes. La Guinée-Bissau est en deuil pour les personnes qui ont perdu la vie mercredi au Palais du gouvernement, uniquement en raison de l’ambition de deux ou trois personnes qui ont compris que ce pays n’a pas le droit de vivre en paix », a manifesté Embaló aux côtés de Nabiam, du vice-Premier ministre Soares Sambú et de la ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Teresa Alexandrina da Silva.

Il a ensuite salué l’action rapide des forces de défense et de sécurité et a exhorté la communauté internationale à soutenir le pays.

La Guinée-Bissau, comptant près de deux millions d’habitants, a obtenu son indépendance du Portugal en 1974 et a depuis connu plus de 20 coups d’État militaires.

Ces événements surviennent seulement quelques jours  après un remaniement gouvernemental initialement contesté par l’Assemblée populaire unie, le parti du premier ministre.

Or  elle intervient en outre après que le chef d’état-major de l’armée, Biangue Na Ntan, ait déclaré en octobre dernier que les autorités avaient identifié des officiers en uniforme préparant un coup d’État.

Embaló a prêté serment en février 2020 après une élection présidentielle contestée, au cours de laquelle son rival du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, Domingos Simoes Pereira, a déposé plusieurs plaintes pour irrégularités. Bien que la plus haute juridiction ait demandé un recomptage des voix, l’arbitre électoral a refusé de le faire.

Depuis 1974, seul le président José Mario Vaz (2014-2020) a pu terminer le mandat pour lequel il avait été démocratiquement élu.

jcc/mem/ro

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