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L’ambassadeur de Cuba à l’ONU rejette le blocus draconien des États-Unis

Nations Unies, 3 février (Prensa Latina) L’ambassadeur de Cuba auprès des Nations Unies, Pedro Luis Pedroso, a rejeté le blocus illégal et draconien des États-Unis contre l’île, dans le cadre du 60e anniversaire de l’officialisation de cette politique hostile.

Via son compte Twitter, le représentant permanent de l’île auprès de l’organisation multilatérale a également partagé un lien Internet où l’on peut consulter une collection de documents déclassifiés de l’Archive de Sécurité Nationale des États-Unis.

Ceux-ci collectent les origines, les prétextes et l’évolution précoce des sanctions punitives de Washington contre Cuba après le triomphe de la Révolution menée par Fidel Castro.

Les documents montrent que le but initial de la pression économique était de créer des « difficultés » et du « désenchantement » dans la population cubaine.

Dès ses débuts, le blocus visait à priver l’île d’argent et de fournitures, à diminuer les salaires monétaires et réels, à provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement, d’après ces dossiers.

Cependant, une étude de cas de l’Agence centrale de renseignement (CIA, pour son sigle en anglais) sur le blocus, rédigé 20 ans après son imposition, a conclu que les objectifs de telles sanctions n’ont jamais été atteints.

Le 3 février 1962, le président états-unien de l’époque, John F. Kennedy, a signé le décret 3447, qui a donné un caractère officiel au blocus économique, commercial et financier contre Cuba.

À ce jour, l’embargo reste en vigueur et il est loin de perdre en intensité. Il a y compris connu une recrudescence en pleine pandémie de la Covid-19, comme Cuba l’a dénoncé aux Nations Unies et dans de nombreux forums internationaux.

Depuis 1992, les pays du monde expriment leur rejet du blocus étasunien à travers un vote réalisé au sein de l’Assemblée Générale de l’ONU. Celui-ci est l’un des votes qui recueille le plus de consensus au sein des Nations Unies et lors du plus récent, effectuée le 23 juin dernier, la résolution qui appelle à la fin du blocus a été adoptée avec le soutien de 184 des 193 États membres de l’organisation.

La Colombie, l’Ukraine et le Brésil se sont abstenus et seuls les États-Unis et Israël ont voté contre cette résolution, restant les deux isolés dans leurs efforts pour défendre un mécanisme causant des souffrances à tout un peuple.

D’après le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, la résolution appelant à la fin de l’embargo étasunien reflète le sentiment largement majoritaire des États membres.

Dans le cadre de la pandémie, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a encouragé la levée des sanctions et des mesures coercitives unilatérales imposées à d’autres pays pour faciliter l’accès aux fournitures de santé, au soutien médical et à la nourriture, entre autres.

En dépit des appels des autorités onusiennes et des revendications de leurs pays membres, les États-Unis persistent à maintenir leur politique de harcèlement et les sanctions contre Cuba et même les intensifient. 

Actuellement, le blocus de Washington contre l’île des Caraïbes figure comme le système de sanctions unilatérales le plus injuste,  sévère et prolongé appliqué contre une nation.

peo/ssa/ jf/ifb

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